Le gouvernement croate a promis jeudi d'engager des réformes économiques "difficiles", après avoir été récemment épinglé par la Commission européenne en raison des déséquilibres "excessifs" de l'économie locale.
"Nous souhaitons faire preuve de notre détermination à mener des réformes difficiles (...) qui sont nécessaires si nous voulons avoir une croissance durable", a déclaré le Premier ministre croate Tihomir Oreskovic, lors d'une réunion de son cabinet.
La dette publique, qui représente 87% du PIB, "est le problème crucial", a admis M. Oreskovic, dont le gouvernement conservateur dirige le pays depuis janvier. Il souhaite la réduire à 80% du PIB d'ici à 2019.
D'autres réformes envisagées concernent notamment le secteur de la santé, le système des retraites et des compagnies dirigées par l'Etat.
La Croatie est, avec la France, l'Italie, le Portugal et la Bulgarie, un des cinq pays membres de l'UE critiqués en mars en raison des "déséquilibres macroéconomiques excessifs" par la Commission européenne, qui leur a recommandé d'engager des réformes structurelles.
Le gouvernement croate remettra cette semaine son projet à l'exécutif de l'Union européenne, à laquelle la Croatie a adhéré en 2013, a précisé le Premier ministre.
Avec une croissance économique d'1,6% en 2015, la Croatie a mis fin à une période de six ans de récession. Le gouvernement table cette année sur une hausse du PIB de 2%.
Le déficit budgétaire devrait s'élever à 2,2% du PIB cette année, à son plus bas niveau en six ans, contre 3,8% en 2015.