Obtenir 40% de réduction
👀 👁 🧿 Tous les regards se tournent vers Biogen, en hausse de +4,56% après la publication de ses résultats.
Notre IA a sélectionné l’action dès mars 2024. Quelles seront les prochaines actions à s'envoler ?
Trouver des actions maintenant

En Afrique, le braconnage inquiète les professionnels du tourisme

Publié le 16/09/2018 19:40
Mis à jour le 16/09/2018 08:47
La carcasse d'un rhinocéros blanc abattu par des braconniers pour récupérer ses cornes, dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud, le 21 août 2018. (Photo WIKUS DE WET. AFP)

Les difficultés de la protection des espèces animales emblématiques de l'Afrique comme le rhinocéros ou l'éléphant inquiètent les professionnels du tourisme, qui redoutent qu'elles ne freinent le flot des visiteurs étrangers sur le continent.

"A l'évidence, elles ont un impact négatif", a résumé cette semaine le patron de l'Association du tourisme africain (ATA), Naledi Khabo, à l'occasion d'un sommet du secteur réuni au Cap (sud-ouest) à l'initiative d'Airbnb.

"Qu'il s'agisse d'hommes ou d'animaux, voir des morts pareilles a forcément des conséquences" sur notre activité, a-t-elle ajouté.

Ces dernières semaines, plusieurs événements ont terni l'image de sanctuaire de la faune sauvage de l'Afrique, l'un de ses principaux "produits d'appel".

Il y a d'abord eu le fiasco du transfert mal préparé de onze rhinocéros d'un parc kényan vers un autre, qui s'est soldé par leur mort par déshydratation.

"C'est malheureux (...), il est clair que l'affaire n'a pas été bien gérée par mes officiers, et nous avons pris des mesures pour y remédier", a reconnu, penaud, au Cap, le ministre kényan du Tourisme Najib Balala.

Et puis il y a eu l'affaire des éléphants du Botswana, qui abrite leur plus grande population en Afrique.

Son arsenal très répressif a fait de ce pays un modèle dans la lutte antibraconnage. Mais au début du mois, une ONG y a dénoncé la mort d'une centaine de pachydermes lors d'un massacre sans précédent qu'elle a attribué à la décision des autorités de désarmer ses "rangers".

Le gouvernement de Gaborone et des scientifiques ont remis en cause la réalité de ces massacres mais trop tard, la réputation du pays a déjà souffert de l'incident.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

"Ce qui est triste avec cet incident au Botswana, c'est que la presse n'a titré que sur ce qui s'est passé, sans s'interroger sur le pourquoi ni sur l'après", a regretté l'auteure de récits de voyages Anita Mendiratta.

- "Mesures fortes" -

Les crimes environnementaux coûtent chaque année plus de 70 milliards de dollars aux pays en développement.

L'Afrique est la cible des braconniers qui s'arrachent les défenses de ses éléphants et les cornes de ses rhinocéros pour satisfaire, à prix d'or, la demande de la médecine traditionnelle asiatique.

Ces dernières années, les pays qui accueillent les amateurs de safaris ont considérablement renforcé leurs moyens pour lutter contre le trafic d'ivoire.

Des efforts loués par les tour-opérateurs. "Il est essentiel que le gouvernement et les professionnels du tourisme prennent des mesures fortes et punissent sévèrement les trafiquants", se réjouit Naledi Khabo.

"Le nombre de rhinocéros protégés au Kenya est passé de 300 il y a trente ans à plus de 1.200 aujourd'hui. Et nous avons 35.000 éléphants contre seulement 16.000 il y a trente ans", s'enorgueillit son ministre du Tourisme.

Selon Anita Mendiratta, la lutte contre les trafiquants et braconniers est même devenue une demande des visiteurs. "Les touristes nous disent +ce n'est pas bien+", affirme-t-elle, "la lutte antibraconnage est au cœur de leurs préoccupations. Le militantisme des touristes est devenu un élément important de notre industrie".

Ancien "ranger" tanzanien reconverti dans le secteur des safaris, Loserian Laizer pense lui aussi que "la contrebande nuit au tourisme". Il raconte que, dans le célèbre parc sud-africain Kruger, des visiteurs se plaignent du bruit des patrouilles aériennes de surveillance.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

"Mais nous gagnons la bataille. Je félicite ceux qui protègent la faune sauvage, de plus en plus de gens comprennent que c'est indispensable", ajoute-t-il, "il faut essayer de la protéger de façon intelligente".

Mais le braconnage n'est pas le seul à menacer la faune sauvage, juge M. Laizer. "Le problème, c'est la construction de plus en plus d'infrastructures pour accueillir plus de visiteurs", met-il en garde, "ça détruit l'environnement, alors il faut contrôler cette évolution".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés