La jeune pousse Noorassur, spécialisée dans la finance islamique, espère compter vingt agences d'ici la fin de l'année, soit un rythme de développement bien supérieur à ses plans initiaux, a indiqué vendredi sa fondatrice à l'AFP.
Le groupe de courtage en assurances a ouvert sa première succursale en nom propre fin août à Chelles (est de Paris). Les prochaines devraient ouvrir par exemple à Lyon, Rouen, Bordeaux ou encore Toulouse.
"Au départ, nous visions 4 ou 5 agences fin 2015. Mais nous avons reçu beaucoup plus de sollicitations que prévu et nous avons déjà 20 pré-réservations d'agences pour cette année", a déclaré Sonia Mariji.
Jusqu'ici, ses produits de placement et ses assurances (montés en partenariat avec l'assureur Swiss Life) étaient disponibles via internet ou auprès d'un réseau d'une centaine de courtiers indépendants.
La finance islamique, qui respecte la loi islamique (charia), interdit notamment la spéculation, le recours aux taux d'intérêts, qui sont assimilés à l'usure, les produits ayant une incertitude excessive ou les investissements considérés comme nuisibles à la société (tabac, alcool, armement, pornographie ou jeux d'argent).
"La finance islamique a déjà un poids important au plan mondial. En France, elle est relativement nouvelle mais elle est déjà bien implantée en Angleterre et elle génère de l'emploi. Pour nous, ce seront 4 ou 5 emplois créés en moyenne pour chaque nouvelle agence", a relevé M. Mariji.
Selon la fondatrice de Noorassur, qui espère désormais atteindre la barre des 100 agences en 2016, entre 15% et 20% de sa clientèle n'est pas musulmane.