Le gendarme financier du Royaume-Uni a demandé aux banques de se pencher sur leurs rapports avec le cabinet d'avocats Mossack Fonseca, au coeur du scandale des "Panama papers", d'ici au 15 avril.
"Elles devront pouvoir nous répondre à ce sujet" après cette date, a confirmé jeudi à l'AFP un porte-parole de la Financial Conduct Authority (FCA).
Le Financial Times a publié des extraits de cette lettre, datée du 4 avril et envoyée à 20 institutions financières actives au Royaume-Uni.
"Au-delà du 15 avril, nous demanderons des explications sur toute question ou relation importante identifiée puis une réponse complète, détaillée, lorsque votre enquête sera bouclée", a écrit la FCA dans ce courrier, rapporte le quotidien britannique.
D'après les "Panama papers", plus de 500 banques ont aidé leurs clients à gérer des sociétés offshore, avec, pour certaines, une évasion fiscale à la clef, via le cabinet Mossack Fonseca.
Selon l'analyse du quotidien français "Le Monde" des "Panama papers", 15.579 des 214.488 sociétés offshore immatriculées par Mossack Fonseca l'ont été par des établissements bancaires pour leurs clients, notamment par la britannique HSBC (2.300 sociétés), par les suisses UBS (1.100 sociétés) et Credit Suisse (1.105 sociétés), ainsi que par la française Société Générale (PA:SOGN) (979 sociétés).
La publication depuis dimanche de quelque 11,5 millions de fichiers débusqués chez Mossack Fonseca par les membres du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a provoqué un immense scandale.
Elle dévoile un vaste système d'évasion fiscale à l'échelle planétaire au profit d'un éventail de dirigeants politiques, entrepreneurs, sportifs, banques et criminels, via la création de sociétés offshore.
La plupart des personnes éclaboussées par ces révélations se défendent en disant respecter la loi.