Les perturbations générées par la grève des cheminots étaient conformes aux prévisions mardi matin à la SNCF, les plus importantes touchant les RER C et D, a indiqué un porte-parole de la compagnie à l'AFP.
En Ile-de-France, seul un train sur trois circulait en moyenne sur les RER C et D, un sur deux sur les autres lignes gérées par la SNCF (B et E), selon la même source. La circulation du RER A, exploité en majorité par la RATP, était en revanche normal.
Par ailleurs, un TGV et un Transilien sur deux circulent en moyenne, quatre TER sur dix et un Intercité sur trois.
"Il y a peu de monde dans les grandes gares, d'une part à cause des vacances scolaires, d'autre part parce que nous avons envoyé 500.000 mails et SMS aux clients TGV et TER qui ont pu anticiper", a expliqué le porte-parole.
Avec ce mouvement, le troisième en huit semaines, CGT, Unsa, SUD, CFDT ainsi que FO et First (non représentatifs) entendent peser sur les négociations en cours concernant leurs conditions de travail.
Le trafic doit être "quasi-normal" sur les grandes lignes internationales.
Lors de la précédente grève unitaire (CGT, Unsa, SUD et CFDT), le 9 mars, seulement un tiers des trains avait circulé. Elle avait été suivie par 35,5% des personnels selon la direction et, de source syndicale, par plus de 60% des conducteurs et contrôleurs.
Les négociations, menées à l'échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir avant mi-2016 à l'harmonisation des règles de travail dans le secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé). Objectif: aborder dans de bonnes conditions (de sécurité et sans dumping social) l'ouverture totale à la concurrence. Les échéances se précisent: les lignes TGV devront s'ouvrir à la concurrence à partir de 2020 et TER/Intercités à compter de 2023.