La banque en ligne Fortuneo et SmartAngels se lancent dans l'investissement en ligne

Publié le 19/01/2016 09:17
La banque en ligne Fortuneo et la plateforme de financement participatif SmartAngels ont conclu un partenariat qui permettra d'investir en ligne dans des entreprises non cotées (Photo LOIC VENANCE. AFP)
CRDI
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La banque en ligne Fortuneo et la plateforme de financement participatif SmartAngels ont conclu un partenariat qui permettra d'investir en ligne dans des entreprises non cotées (Photo LOIC VENANCE. AFP)

La Monte dei Paschi di Siena (BMPS), doyenne des banques dans le monde, en crise depuis des années, est en première ligne dans la tourmente touchant depuis lundi les valeurs bancaires en Italie.

Son titre, suspendu un temps, a clôturé mardi en dévissant de 14,37% à la Bourse de Milan, une chute aussi vertigineuse que la veille (-14,76%).

La grande majorité des valeurs bancaires sont à la peine depuis lundi, entraînant une salve de suspensions temporaires. Mais la chute la plus forte reste celle de la BMPS, qui revendique le titre de plus vieille banque de la planète: elle a été créée en 1472.

Depuis le 29 décembre, son titre a perdu près de la moitié de sa valeur et vaut désormais seulement 0,655 euro. La capitalisation de la banque ne s'élève maintenant qu'à quelque deux milliards d'euros, alors même qu'elle a effectué en juin une augmentation de capital de trois milliards d'euros.

Une forte fébrilité règne actuellement autour du système bancaire italien: les investisseurs s'inquiètent d'un retard dans la consolidation de ce secteur très éclaté et de l'importance des créances douteuses, qui dépassent les 200 milliards d'euros, un chiffre record depuis 20 ans.

Des indiscrétions faisant état d'une demande d'informations à ce sujet adressée à certaines banques italiennes par la Banque centrale européenne (BCE) ont semé le trouble.

Le ministre des Finances, Pier Carlo Padoan, a tenté mardi de rassurer les investisseurs, soulignant qu'il n'y avait "pas de préoccupation spécifique concernant les banques italiennes, mais seulement une étude pour identifier les meilleures pratiques dans la gestion des crédits en souffrance". Cette enquête se déroule également dans d'autres pays de la zone euro.

Fin septembre, la BMPS comptait 24,4 milliards d'euros de créances douteuses dans son porte-feuilles.

Mais son directeur général Fabrizio Viola a jugé injustifié la chute du titre. Elle "est survenue en l'absence d'événements de gestion pouvant justifier une telle évolution", a-t-il affirmé.

"Notre plan industriel est confirmé et nous le poursuivons en ligne avec ce que nous avions présenté aux investisseurs et aux autorités de surveillance, y compris la gestion et la cession des créances douteuses, sur lesquelles nous sommes particulièrement concentrés", a-t-il ajouté dans un communiqué publié lundi soir.

Ce plan qui s'étale jusqu'en 2018 prévoit la cession de 5,5 milliards de créances douteuses.

- Recherche d'un partenaire -

M. Viola a souligné "la stabilité économique et financière de la banque, mise en évidence dans les résultats des tests de résistance bancaires, et l'amélioration de la gestion opérationnelle comme le montrent les résultats réalisés sur les neufs premiers mois de l'année".

Sur cette période, la banque a enregistré un bénéfice net de 84,7 millions d'euros. Et sur le seul troisième trimestre, alors que sa perte nette s'élevait à 797 millions d'euros un an plus tôt, elle a a été réduite à 109 millions d'euros, un résultat meilleur qu'attendu par les analystes.

En septembre, la Monte s'est aussi ôtée une épine du pied avec la résolution d'un vieux conflit de produits dérivés avec la banque japonaise Nomura, s'en sortant avec un coût moins important que prévu.

Mais la BPMS vient d'enchaîner plusieurs années très difficiles, marquées par des milliards d'euros de pertes, un plan de restructuration drastique et un échec humiliant aux tests de résistance de la BCE en 2014.

La banque, qui a connu un bouleversement complet de son actionnariat historique (avec en particulier l'entrée de l'Etat à son capital à hauteur de 4%), a aussi subi des augmentations de capital en série.

Désormais, BMPS est à la recherche d'un partenaire. Son président Massimo Tononi, qui a pris ses fonctions en septembre, a indiqué qu'il consacrerait "une partie importante de (son) travail à (mettre en œuvre) une fusion", requise par la BCE.

Cet ancien banquier de Goldman Sachs et ancien sous-secrétaire d'Etat ne s'est pas prononcé sur le profil idéal du futur partenaire mais s'est dit hostile à un mariage à trois, option "qui fonctionne rarement".

Parmi les autres banques en chute mardi, dans un marché en hausse de 1,04%: Carige (-11,23%), Banco Popolare (-6,3%), Unicredit (MI:CRDI) (-3,46%) et UBI Banca (-1,91%).

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