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La BCE est prête à faire plus si nécessaire et s'y prépare

Publié le 06/11/2014 17:10
© Reuters LA BCE SE PRÉPARE À D'AUTRES MESURES NON CONVENTIONNELLES

par Eva Taylor

FRANCFORT (Reuters) - Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) est unanime pour prendre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire si nécessaire et les équipes de l'institution effectueront les travaux préparatoires en cas de besoin, a dit jeudi le président de la BCE, Mario Draghi.

La BCE n'a pas modifié ses taux directeurs, maintenant son taux de refinancement à 0,05% et se laissant le temps d'apprécier l'impact des mesures d'assouplissement annoncées et mises en oeuvre au cours des derniers mois.

Lors de la traditionnelle conférence de presse à l'issue de la réunion mensuelle de politique monétaire du Conseil des gouverneurs, Mario Draghi a dit que les risques entourant la reprise au sein de la zone euro demeuraient orientés à la baisse et a souligné que "le Conseil des gouverneurs est unanime dans son engagement à utiliser des instruments non conventionnels supplémentaires dans le cadre de son mandat."

"Le Conseil des gouverneur a chargé les équipes de la BCE et les comités appropriés de l'Eurosystème d'assurer la préparation en temps voulu de nouvelles mesures à mettre en oeuvre si nécessaire", a-t-il ajouté.

Après l'arrêt de ses achats d'actifs par la Réserve fédérale américaine et l'augmentation de son programme d'assouplissement quantitatif et qualitatif par la Banque du Japon, les interrogations vont bon train sur le lancement par la BCE d'un vaste programme d'achats de titres de dette souveraine afin de sortir la zone euro de son marasme économique et d'y prévenir tout risque de déflation.

Le style de management de Mario Draghi, à qui l'on reconnait d'avoir mis un terme à la crise des dettes souveraines dans la zone euro, est de plus en plus critiqué par certains banquiers centraux nationaux de la zone euro, selon des sources internes à l'institut d'émission.

Reuters avait rapporté mardi que des banquiers centraux nationaux projetaient de mettre Mario Draghi en cause en lui reprochant une communication trop imprévisible, notamment après ses déclarations début septembre sur l'objectif d'un retour de la taille du bilan de la BCE à son niveau du début 2012, alors que les membres du Conseil des gouverneurs s'étaient mis d'accord pour qu'aucune cible chiffrée ne soit mentionnée.

Mario Draghi a réaffirmé cet objectif jeudi en disant que le bilan de la BCE "devrait évoluer vers les dimensions qu'il avait au début de 2012" et allant jusqu'à préciser que "cela signifie mars 2012", soit près du niveau le plus élevé jusqu'à présent du total de bilan de l'institution.

Il a souligné que les membres du conseil des gouverneurs avaient approuvé et signé cela unanimement tout en admettant qu'il pouvait y avoir des désaccords entre eux.

"Quand nous avons des divergences sur nos points de vue, sur nos politiques (...) il n'y a pas de séparation entre le Nord et Sud. Il n'y a pas de coalition, pas du tout", a dit Mario Draghi en référence aux pays du Sud de la zone euro réputés plus favorables à de nouveaux assouplissements de la politique monétaire et les pays du Nord dont l'Allemagne, plus orthodoxes.

"Le diner (à la veille de la réunion du conseil des gouverneurs) s'est déroulé mieux que prévu", a-t-il dit.

RENDEZ-VOUS EN DECEMBRE

L'euro est tombé à un plus bas de 26 mois et les rendements des obligations souveraines des pays dits périphériques de la zone euro ont reculé après les déclarations de Mario Draghi sur l'objectif en termes de taille de bilan de la BCE et sur les risques entourant l'économie de la zone euro.

Afin de prévenir le risque de déflation, la BCE a commencé à injecter à nouveau des liquidités en achetant des titres de dettes privées et au travers d'opérations de refinancement à long terme ciblées destinées à soutenir le crédit bancaire.

En dépit des doutes croissants sur la capacité de ses mesures à augmenter de 1.000 milliards d'euros la taille du bilan de la BCE comme elle s'en est fixé l'objectif, il est probable qu'elle attendra d'en mesurer les effets avant de prendre de nouvelles initiatives.

De sources proches de la BCE, on dit que son programme d'achats de titres de dette privée pourrait ne pas atteindre ses objectifs, ce qui accroitrait les pressions en faveur de mesures plus audacieuses comme l'achat d'obligations d'entreprises.

Plus radical encore, l'achat direct d'obligations d'Etat risque de se heuter à l'opposition déterminée de l'Allemagne et aux dispositions statutaires de la BCE qui lui interdisent le financement monétaire des Etats.

"Mon sentiment est que ce n'est p

par Eva Taylor

FRANCFORT (Reuters) - Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) est unanime pour prendre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire si nécessaire et les équipes de l'institution effectueront les travaux préparatoires en cas de besoin, a dit jeudi le président de la BCE, Mario Draghi.

La BCE n'a pas modifié ses taux directeurs, maintenant son taux de refinancement à 0,05% et se laissant le temps d'apprécier l'impact des mesures d'assouplissement annoncées et mises en oeuvre au cours des derniers mois.

Lors de la traditionnelle conférence de presse à l'issue de la réunion mensuelle de politique monétaire du Conseil des gouverneurs, Mario Draghi a dit que les risques entourant la reprise au sein de la zone euro demeuraient orientés à la baisse et a souligné que "le Conseil des gouverneurs est unanime dans son engagement à utiliser des instruments non conventionnels supplémentaires dans le cadre de son mandat."

"Le Conseil des gouverneur a chargé les équipes de la BCE et les comités appropriés de l'Eurosystème d'assurer la préparation en temps voulu de nouvelles mesures à mettre en oeuvre si nécessaire", a-t-il ajouté.

Après l'arrêt de ses achats d'actifs par la Réserve fédérale américaine et l'augmentation de son programme d'assouplissement quantitatif et qualitatif par la Banque du Japon, les interrogations vont bon train sur le lancement par la BCE d'un vaste programme d'achats de titres de dette souveraine afin de sortir la zone euro de son marasme économique et d'y prévenir tout risque de déflation.

Le style de management de Mario Draghi, à qui l'on reconnait d'avoir mis un terme à la crise des dettes souveraines dans la zone euro, est de plus en plus critiqué par certains banquiers centraux nationaux de la zone euro, selon des sources internes à l'institut d'émission.

Reuters avait rapporté mardi que des banquiers centraux nationaux projetaient de mettre Mario Draghi en cause en lui reprochant une communication trop imprévisible, notamment après ses déclarations début septembre sur l'objectif d'un retour de la taille du bilan de la BCE à son niveau du début 2012, alors que les membres du Conseil des gouverneurs s'étaient mis d'accord pour qu'aucune cible chiffrée ne soit mentionnée.

Mario Draghi a réaffirmé cet objectif jeudi en disant que le bilan de la BCE "devrait évoluer vers les dimensions qu'il avait au début de 2012" et allant jusqu'à préciser que "cela signifie mars 2012", soit près du niveau le plus élevé jusqu'à présent du total de bilan de l'institution.

Il a souligné que les membres du conseil des gouverneurs avaient approuvé et signé cela unanimement tout en admettant qu'il pouvait y avoir des désaccords entre eux.

"Quand nous avons des divergences sur nos points de vue, sur nos politiques (...) il n'y a pas de séparation entre le Nord et Sud. Il n'y a pas de coalition, pas du tout", a dit Mario Draghi en référence aux pays du Sud de la zone euro réputés plus favorables à de nouveaux assouplissements de la politique monétaire et les pays du Nord dont l'Allemagne, plus orthodoxes.

"Le diner (à la veille de la réunion du conseil des gouverneurs) s'est déroulé mieux que prévu", a-t-il dit.

RENDEZ-VOUS EN DECEMBRE

L'euro est tombé à un plus bas de 26 mois et les rendements des obligations souveraines des pays dits périphériques de la zone euro ont reculé après les déclarations de Mario Draghi sur l'objectif en termes de taille de bilan de la BCE et sur les risques entourant l'économie de la zone euro.

Afin de prévenir le risque de déflation, la BCE a commencé à injecter à nouveau des liquidités en achetant des titres de dettes privées et au travers d'opérations de refinancement à long terme ciblées destinées à soutenir le crédit bancaire.

En dépit des doutes croissants sur la capacité de ses mesures à augmenter de 1.000 milliards d'euros la taille du bilan de la BCE comme elle s'en est fixé l'objectif, il est probable qu'elle attendra d'en mesurer les effets avant de prendre de nouvelles initiatives.

De sources proches de la BCE, on dit que son programme d'achats de titres de dette privée pourrait ne pas atteindre ses objectifs, ce qui accroitrait les pressions en faveur de mesures plus audacieuses comme l'achat d'obligations d'entreprises.

Plus radical encore, l'achat direct d'obligations d'Etat risque de se heuter à l'opposition déterminée de l'Allemagne et aux dispositions statutaires de la BCE qui lui interdisent le financement monétaire des Etats.

"Mon sentiment est que ce n'est pas suffisant et que nous verrons la BCE passer à la vitesse supérieure et acheter des obligations d'entreprises", a dit le chef économiste de Moody's Analytics Mark Zandi, qui pense que cela interviendra l'année prochaine.

Dans ses prévisions économiques d'automne, publiées jeudi, l'OCDE a appelé la BCE à se montrer à la hauteur de l'engagement pris par Mario Draghi à l'été 2012 de "faire tout ce qui serait en son pouvoir pour sauver l'euro".

"Une stratégie d'achat d'obligations souveraines est un défi pour la BCE en raison de sa structure et de ses règlements", a reconnu Catherine Mann, la nouvelle responsable américaine des études économiques de l'Organisation de coopération et de développement économiques. "Mais si vous dites que vous ferez tout ce qui est nécessaire, il faut y penser", a-t-elle ajouté.

Certains économistes s'attendent à ce que la révision en baisse des projections économiques de la BCE le mois prochain serve de catalyseur.

Les équipes de la BCE projetaient encore en septembre une croissance de 0,9% de l'économie de la zone euro cette année et de 1,6% en 2015 avec une inflation à 1,4% en 2016, encore bien en dessous de l'objectif d'une hausse des prix inférieure mais proche de 2%.

© Reuters. LA BCE PRÊTE À FAIRE PLUS SI NÉCESSAIRE

"La BCE devra réduire substantiellement ses projections de croissance et d'inflation en décembre. Cela constituera un puissant argument pour un nouvel assouplissement de la politique monétaire", a dit Holger Schmieding, chef économiste de Berenberg.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

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