L'ambassadeur des États-Unis au Mexique, Ken Salazar, a exprimé jeudi ses inquiétudes concernant la réforme judiciaire proposée par le Mexique, qu'il considère comme une menace importante pour la démocratie du pays et ses relations commerciales cruciales avec les États-Unis. Dans le même temps, l'ambassadeur du Canada, Graeme Clark, s'est fait l'écho des craintes concernant l'impact potentiel sur la confiance des investisseurs.
Cette réforme controversée, qui devrait être soumise au vote du Congrès en septembre, permettrait l'élection directe des juges, y compris des juges de la Cour suprême, par vote populaire. M. Salazar, fort de sa vaste expérience en matière de soutien à l'État de droit, a insisté sur les risques d'une telle mesure. Il a laissé entendre que des élections directes pourraient rendre le système judiciaire plus vulnérable à l'influence du crime organisé, ce qui pourrait conduire à la nomination de juges inexpérimentés et motivés par des considérations politiques, susceptibles d'ébranler le système judiciaire mexicain.
Les commentaires de M. Salazar marquent une escalade significative des tensions entre le Mexique et son principal partenaire commercial au sujet de la réforme. M. Clark a également fait part des préoccupations des investisseurs lors d'un événement organisé jeudi, en insistant sur la nécessité de disposer d'un système judiciaire stable et fonctionnel.
Les autorités mexicaines n'ont pas encore réagi à ces commentaires. Toutefois, le sénateur mexicain Ricardo Monreal, membre du parti au pouvoir, a réagi jeudi soir en suggérant que M. Salazar n'avait peut-être pas bien compris la réforme et en soulignant que certains États américains élisaient également des juges.
La future présidente, Claudia Sheinbaum, qui doit prendre ses fonctions en octobre, soutient la proposition judiciaire du président sortant Andres Manuel Lopez Obrador, s'alignant sur son point de vue selon lequel des juges élus pourraient contribuer à lutter contre l'impunité et la corruption. Le parti de M. Lopez Obrador, Morena, a récemment obtenu plus de sièges au Congrès que prévu lors des élections nationales de juin, ce qui pourrait faciliter l'adoption de réformes constitutionnelles lorsque le nouveau Congrès se réunira en septembre.
M. Salazar a également souligné les risques potentiels pour les relations commerciales entre les États-Unis et le Mexique, qui dépendent de la confiance des investisseurs dans le cadre juridique mexicain. Il a appelé à des réformes judiciaires comprenant des garanties pour renforcer le pouvoir judiciaire et le protéger de la corruption politique.
Les marchés ont réagi avec nervosité à ces événements, le marché boursier mexicain chutant d'environ 0,6 % et le peso d'environ 1 % jeudi.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.