Les milieux d'affaires français expriment leur inquiétude quant à l'orientation politique de la nation, suite à l'anticipation d'un résultat difficile des élections législatives. Les chefs d'entreprise, qui se sont réunis à Aix-en-Provence vendredi et samedi pour un événement souvent comparé au Forum économique mondial de Davos, sont préoccupés par la perspective d'une instabilité politique, d'éventuelles manifestations de rue et d'une augmentation du nombre de faillites d'entreprises.
Ces dirigeants d'entreprise ont été les principaux bénéficiaires des initiatives pro-business du président Emmanuel Macron depuis son élection en 2017. Cependant, comme le parti de Macron devrait subir une défaite importante lors des élections législatives, la poursuite des politiques favorables aux entreprises semble incertaine. Les partis d'extrême droite et d'extrême gauche cherchent à inverser plusieurs des politiques de Macron, comme l'augmentation de l'âge de la retraite et la suppression de l'impôt sur la fortune pour les actifs financiers.
Ross McInnes, président de l'entreprise aérospatiale Safran (EPA:SAF), a exprimé son inquiétude quant au paysage post-électoral en déclarant : "Nous sommes très inquiets de ce qui va se passer. Quelle que soit la configuration politique qui sortira du vote de dimanche, nous sommes probablement à la fin d'un cycle de réformes qui a commencé il y a dix ans."
Le changement politique anticipé a déjà eu un impact sur les coûts d'emprunt de la France, les investisseurs obligataires cherchant à obtenir les primes de risque les plus élevées par rapport à la dette allemande en 12 ans après l'appel soudain de M. Macron à des élections le mois dernier.
Les chefs d'entreprise s'inquiètent également de l'inexpérience des nouvelles figures politiques potentielles, telles que Jordan Bardella, le leader de 28 ans du Rassemblement national (RN), qui pourrait devenir le plus jeune premier ministre de France si son parti obtient la majorité. L'alliance de gauche du Front populaire propose un programme d'impôts et de dépenses qui comprend le rétablissement de l'impôt sur la fortune et l'augmentation du salaire minimum de 14 %, ainsi que l'abrogation des réformes des retraites de M. Macron.
L'incertitude politique fait hésiter les investisseurs, comme Mathias Burghardt, PDG d'Ardian France, une société de capital-investissement, qui a déclaré : "Nous avons continué à prendre des décisions d'investissement au cours des dernières semaines, y compris en France. Mais il est clair que si nous avions dû prendre une décision d'investissement vraiment importante, nous aurions probablement attendu d'avoir une meilleure visibilité."
Le responsable de la recherche économique de la division d'assurance-crédit d'Allianz (ETR : ALVG) a averti que l'agitation politique pourrait entraîner une augmentation des défauts de paiement des entreprises en France, en particulier lorsque les sociétés se préparent à refinancer à des taux plus élevés les prêts à faible coût de l'ère COVID.
L'éventualité d'un gouvernement minoritaire, qui serait vulnérable aux votes de défiance, pourrait entraver la capacité à promulguer de nouvelles lois. Cette volatilité politique, associée aux politiques anti-immigration du RN, soulève également des inquiétudes quant à la future main-d'œuvre française. Mme McInnes a souligné l'importance historique de l'immigration pour le pays : "La démographie nous montre que nous devons attirer des talents. Ce pays est soutenu par l'immigration depuis 300 ans".
Alors que la France est confrontée aux résultats des élections et à leurs implications, les milieux d'affaires se préparent à l'impact sur la stabilité économique et politique du pays.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.