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Loi Travail: facs fermées, lycées bloqués et des jeunes dans la rue

Publié le 17/03/2016 13:56
Des lycéens préparent pancartes et banderolles pour la manifestation et bloquent l'entrée du lycée Maurice Ravel, le 17 mars 2016 à Paris (Photo Eric FEFERBERG. AFP)

Des lycéens préparent pancartes et banderolles pour la manifestation et bloquent l'entrée du lycée Maurice Ravel, le 17 mars 2016 à Paris (Photo Eric FEFERBERG. AFP)

Amas de poubelles devant l'entrée, barrières métalliques et banderoles: des lycées et des universités étaient bloqués jeudi à Paris et en province, à l'appel des organisations lycéennes et étudiantes opposées à la loi Travail, tandis que des milliers de jeunes descendaient dans la rue.

Si le gouvernement, qui a remanié son projet face à la levée de boucliers des syndicats, des organisations de jeunesse et jusque dans les rangs socialistes, se dit désormais confiant d'avoir une majorité, les opposants à cette réforme du code du travail entendent maintenir la pression après une première mobilisation réussie la semaine dernière et à peine plus d'un an avant la présidentielle.

Dans la capitale, plusieurs sites universitaires, notamment la Sorbonne et Tolbiac, sont fermés sur décision de l'administration. Devant plusieurs centaines de personnes rassemblée devant la Sorbonne, un jeune homme s'égosille, microphone à la main: "ce mouvement, c'est Mai 68. Aujourd'hui la présidence (de la fac) a essayé de nous arrêter mais on va continuer à se battre".

Fermeture également de Paris VIII Saint-Denis en banlieue, après un vote des étudiants en assemblée générale. Une cinquantaine de jeunes écoutent les orateurs, devant l'entrée bloquée par des palettes et des poubelles amoncelées.

Les deux principaux campus de l'université Lumière-Lyon II n'ont pas ouvert leurs portes, pour raison de "sécurité" selon la direction, à la suite du blocage de l'un des sites par des étudiants. Cours également suspendus sur le campus Victoire de Bordeaux.

Côté lycées, l'Union nationale lycéenne (UNL) a décompté une trentaine d'établissements "perturbés" dans la capitale, dont une quinzaine totalement bloqués, sur 188 lycées dans l'académie de Paris. De source policière, on recensait en milieu de matinée cinq lycées encore bloqués sur l'agglomération parisienne, dont quatre à Paris.

- "On veut faire du bruit" -

Dix lycées étaient bloqués à Nantes, selon la police. Des pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de poubelles devant un établissement du nord de la ville. A Marseille, des centaines de lycéens se sont rassemblé devant la préfecture dans une ambiance festive, tandis qu'à Tours, la manifestation se déroulait dans la matinée, avec de 3.000 à 4.000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, dont les trois quarts de jeunes.

A Paris, la manifestation est prévue à partir de 13H30, à partir de République.

Près du lycée Voltaire, dans le 11e arrondissement, des lycéens se sont massés en bordure de l'avenue République avec des sifflets, lancent des pétards et bloquent quelques voitures avec des barrières métalliques avant de les laisser passer. "On veut que les gens klaxonnent, on veut faire du bruit pour manifester notre mécontentement", déclare Julie, 15 ans. "On continuera de bloquer jusqu'au retrait de la loi. Mais il faut être réaliste, ça tiendra pas longtemps, on n'est que des lycéens."

"L'enjeu c'est de massifier la mobilisation côté jeunes, aussi bien en AG que dans la rue, avant de rejoindre les salariés le 31 mars", a expliqué à l'AFP William Martinet, président de l'Unef, premier syndicat étudiant.

Il dit attendre au moins autant de jeunes dans les rues que le 9 mars, lorsque 100.000 d'entre eux avaient défilé partout en France aux côtés de 400.000 salariés, selon l'Unef. Les autorités avaient comptabilisé 224.000 personnes au total.

La nouvelle version du projet présentée lundi par Manuel Valls n'a pas eu raison de la colère de toutes les organisations de jeunesse, mais la Fage a jugé, elle, qu'elle permettait "la poursuite du dialogue", et n'appelle pas à la mobilisation. Un point en particulier a convaincu le deuxième syndicat étudiant: la garantie jeunes, dispositif d'accompagnement renforcé vers l'emploi, qui deviendra un droit pour tous les jeunes sans emploi ni formation.

Mais, pour les contestataires, "l'universalité" de cette mesure "reste un mot creux", car sa mise en oeuvre pour les 900.000 jeunes concernés coûterait de quatre à cinq milliards d'euros, selon William Martinet.

Pendant sa campagne, le candidat François Hollande avait fait de la jeunesse une priorité de son quinquennat. Une promesse que lui rappellent à l'envi les organisations de jeunes.

Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 24 mars, et le gouvernement espère le faire adopter d'ici l'été.

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