Plus de 110.000 passagers étaient affectés lundi par une nouvelle journée de grève du personnel navigant de Lufthansa (DE:LHAG), syndicat et compagnie se renvoyant la balle de la responsabilité du mouvement, parti pour être le pus long de l'histoire de Lufthansa.
Sur fond de négociations enlisées portant notamment sur le régime de préretraite et retraite, le syndicat UFO a appelé à un troisième jour de grève lundi dans ce mouvement débuté vendredi dernier et prévu pour durer jusqu'au vendredi 13.
Lufthansa s'est vu contrainte d'annuler 929 vols lundi, après plus de 500 samedi et 300 vendredi. Quelque 113.000 passagers étaient concernés lundi, selon la compagnie, dans un mouvement étendu pour la première fois à l'aéroport de Munich (sud).
Comme les jours précédents, Francfort, premier aéroport du pays et hub de la compagnie, était touché aussi, ainsi que Düsseldorf (ouest).
"Il n'y a même pas eu une tentative de prise de contact" de la part de Lufthansa depuis les dernières négociations le 5 novembre, a critiqué lundi Nicoley Baublies, président du syndicat UFO.
Lufthansa, dont le directoire devait se réunir ce lundi pour évoquer "les conséquences de cette grève (...) sans précédent dans l'histoire", a pour sa part affirmé dans un communiqué être "prêt à reprendre les discussions à tout moment".
Les négociations entre le transporteur aérien et les délégués du personnel navigant durent depuis décembre 2013, et s'inscrivent dans un contexte général d'efforts déployés par Lufthansa pour baisser ses coûts et lutter contre la concurrence des compagnies low-cost et de celles du Golfe. Lufthansa est aussi en conflit avec ses pilotes, qui ont eux aussi fait grève à plusieurs reprises.
Lufthansa a indiqué vouloir communiquer à l'issue de la réunion de son directoire.
Les grèves dans le secteur aérien allemand ne donnent en général pas lieu à des scènes de chaos, les compagnies aériennes prévenant les clients en amont. Lufthansa avait tout de même réservé ces derniers jours plusieurs milliers de chambres d'hôtel à Francfort pour héberger les passagers en souffrance.