Le constructeur automobile japonais Toyota Motor va payer plus d'un milliard de dollars pour échapper à des poursuites aux Etats-Unis où ses voitures sont accusées d'avoir connu des accélérations brutales sans intervention du conducteur, affirme mercredi la presse américaine.
L'annonce, qui mettra un terme à quatre années d'enquête, pourrait être faite dès ce mercredi, ajoutent le New York Times et le Wall Street Journal.
Une enquête criminelle avait été ouverte après la mort de cinq personnes en 2010, victime d'une accélération inopinée de leurs véhicules.
L'affaire, très médiatisée, avait obligé Toyota à procéder au rappel de millions de véhicules en 2009 et 2010, ce qui lui avait coûté des milliards de dollars.
Le régulateur de vitesse dont étaient équipés les véhicules impliqués avait été initialement mis en cause, mais l'enquête avait montré que ces accidents étaient plus probablement dus au tapis de sol de la voiture venant coincer la pédale d'accélérateur.
Les autorités américaines reprochaient au géant nippon d'avoir tenté à l'époque de minimiser l'ampleur du problème. Le constructeur aurait aussi tenté de tromper les autorités de régulation, ce qui constitue un crime fédéral, souligne le NYT.
L'accord passé entre le constructeur et le ministère de la Justice (DoJ) prévoit une clause permettant aux autorités de poursuivre de nouveau le groupe s'il retombait dans ses errements passés. Un superviseur extérieur sera aussi nommé pour vérifier que le groupe se conforme aux conditions de l'accord.
Ce coûteux règlement ne permettra pas encore à Toyota de refermer ce dossier, car il fait encore l'objet d'autres contentieux, notamment au niveau de certains Etats américains.
Le New York Times souligne que l'accord pourrait servir de modèle pour régler l'affaire General Motors qui vient de procéder à des rappels massifs de véhicules après avoir longtemps tenté de minimiser l'ampleur des problèmes.