par Yiannis Kourtoglou
LARNACA, Chypre (Reuters) - Un avion de ligne de la compagnie aérienne Egyptair qui effectuait la liaison entre Alexandrie et Le Caire a été détourné mardi sur Chypre par un homme qui pourrait être porteur d'une ceinture d'explosifs, ont annoncé les autorités égyptiennes.
Après l'atterrissage de l'avion à l'aéroport de Larnaca et des négociations, le pirate, un Egyptien selon l'agence de presse égyptienne Mena, a libéré la totalité des passagers à l'exception de quatre étrangers et de l'équipage, a annoncé la compagnie Egyptair.
Une soixantaine de personnes, dont sept membres d'équipage, se trouvaient à bord, ont précisé les autorités chypriotes et égyptiennes.
"Il semble qu'au moins 49 passagers aient été libérés. C'est tout ce que j'ai à dire", a déclaré à la presse le président chypriote, Nicos Anastasiades.
Selon le ministère égyptien de l'Aviation civile, le pilote de l'avion, Omar Al Gammal, a informé les autorités qu'il avait été menacé par un passager portant une ceinture d'explosifs, qui l'avait forcé à atterrir à Larnaca.
Un responsable du ministère chypriote des Affaires étrangères a dit ne pouvoir confirmer que le pirate portait une ceinture d'explosifs.
Selon la radio publique chypriote, le pirate de l'air pourrait avoir agi pour des motifs personnels. Son ex-femme vit à Chypre, a-t-elle précisé. Selon des témoins, le pirate a lancé une lettre écrite en arabe sur le tarmac de l'aéroport de Larnaca demandant qu'elle soit portée à son ex-femme, qui est chypriote.
L'avion détourné est un Airbus (PA:AIR) A320, a indiqué le ministère de l'aviation civile égyptienne.
Selon l'agence Mena, le pirate a pour nom d'Ibrahim Samaha, et était assis au siège K38.
Parmi les passagers à bord de l'avion figuraient huit Britanniques, et dix Américains, a-t-on appris auprès des services de sécurité de l'aéroport d'Alexandrie.
Le 31 octobre dernier, un Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet s'était écrasé dans le Sinaï après son décollage de l'aéroport de Charm el Cheikh, avec 224 personnes à bord. Le groupe Etat islamique avait indiqué avoir placé une bombe à bord.
(Avec bureau du Caire et Michele Kambas à Athènes; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Marc Angrand)