Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) appellent à une grève de 24 heures le 26 avril pour peser sur les négociations en cours sur les conditions de travail des cheminots, ont indiqué lundi à l'AFP des représentants CGT et SUD.
SUD-rail, qui menaçait d'un mouvement reconductible, s'est finalement rallié lundi à une grève à compter du 25 avril 19h00 jusqu'au 27 avril 8H00.
Le syndicat (troisième force) a toutefois décidé de ne pas s'associer au même préavis de grève que les trois autres organisations, ont précisé ces sources. Il avait déjà déposé en mars un préavis couvrant toute initiative jusqu'à fin mai.
Le préavis commun CGT-Unsa-CFDT devait être déposé dans la soirée, selon la CGT.
Il s'agit de la deuxième grève unitaire à la SNCF depuis 2013. Celle du 9 mars, lancée pour les mêmes raisons, avait fortement perturbé le trafic. Elle avait été suivie par 35,5% des personnels selon la direction et, de source syndicale, par plus de 60% des conducteurs et contrôleurs.
"Le 26 avril sera une nouvelle étape de mobilisation. Une manifestation nationale, sans grève, est aussi proposée le 10 mai", a expliqué à l'AFP Thierry Nier, porte-parole de la CGT-cheminots.
Mais "un mouvement plus ferme pourrait être envisagé si après ces séquences il n'y a pas de réponse concrète à notre demande d'ouverture de réelles négociations prenant en compte les propositions alternatives des organisations syndicales", prévient-il.
Ces négociations engagées au niveau de la branche et du groupe public sur la base d'un décret socle dévoilé en février par le gouvernement pour harmoniser les règles de travail (fret/voyageurs, SNCF/privé) doivent aboutir avant mi-2016. Elles ont démarré difficilement.
SUD-rail "ne sera pas dans le préavis commun" car "les autres organisations ne partagent pas notre revendication d'un décret socle à la hauteur" des règles actuellement en vigueur à la SNCF, a expliqué à l'AFP Eric Meyer.
Les autres syndicats visent le même objectif mais considèrent qu'il doit être rempli au regard des "trois niveaux" de règles (décret, convention collective et accord d'entreprise).