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Un avion a disparu des radars pendant plusieurs minutes fin juin, au-dessus de l'Ouest de la France, a-t-on appris vendredi auprès d'un syndicat de contrôleurs aériens, qui a qualifié l'événement de "grave" et évoqué un risque de "collision".
Il s'agit d'"un événement significatif" mais sans "risque majeur pour la sécurité", a toutefois souligné la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).
L'alerte est venue de l'équipage d'un autre avion, canadien, "qui nous a dit qu'il venait de croiser, pour lui estimé à deux nautiques (un peu moins de quatre kilomètres, ndlr), un aéronef, et qu'il ne trouvait pas ça normal", a déclaré à l'AFP Stéphane Lesage, secrétaire de la section locale du syndicat Unsa-ICNA (3e représentatif chez les contrôleurs).
"Cela peut paraître beaucoup, quatre kilomètres", mais "quand on vole à plus de 800 km/h, c'est quelques secondes" seulement, a-t-il expliqué, qualifiant cet événement de "vraiment grave".
"Nous sommes passés proche d'une collision en vol", écrit le syndicat dans un communiqué.
Dans la nuit du 25 au 26 juin, une mise à jour du système de traitement des plans de vol (appelé STIP) a entraîné "certains dysfonctionnements", a pour sa part indiqué la DGAC sollicitée par l'AFP. Il a alors été décidé de revenir à la version antérieure.
Mais "une succession d'événements dont certains consécutifs au problème technique STIP" ont conduit, dans la journée du 26 juin, "à un défaut de visualisation d'un vol traversant les espaces contrôlés par le centre" de contrôle de Brest, et ce pendant "une dizaine de minutes", selon la DGAC.
"Cet incident a généré une diminution de l'espacement réglementaire entre deux avions, alors séparés de cinq kilomètres", soit "60% de la norme habituelle qui est de neuf kilomètres", détaille-t-elle.
Le système d'alerte embarqué (TCAS) "a parfaitement fonctionné" et "suite à l'alerte reportée, le contrôleur aérien a forcé sa visualisation sur l'écran radar", ajoute-t-elle.
Il s'agit "d'un événement significatif mais qui ne représente pas de risque majeur pour la sécurité aérienne, au regard de l'espacement maintenu", affirme la DGAC, précisant qu'un "retour d'expérience en cours" devra permettre d'apporter "les mesures correctives indispensables".
Cet avion venu d'Espagne "a traversé nos espaces quasiment en intégralité", selon M. Lesage. "On l'a perdu dans le Golfe de Gascogne, jusqu'au milieu de la Manche", a-t-il précisé.
L'"interface électronique" du centre de contrôle "est appuyée sur un système qui date des années 90" et "pas conçu du tout pour durer aussi longtemps et traiter autant de trafic", a jugé le responsable syndical.
"Le niveau de sécurité en France n'a jamais été aussi bon", a tenu de son côté à rappeler Loïc Parisi pour le SNCTA (majoritaire), qualifiant toutefois cet événement de "sérieux". "Il y a un programme de modernisation des outils de traitement des plans de vol (...) qui est en retard sur les prévisions de déploiement, le SNCTA le regrette", a-t-il précisé à l'AFP.
Le renouvellement des "systèmes techniques de navigation aérienne, pour un coût total de 2 milliards d'euros" d'ici 2025, en est "à mi-parcours", selon la DGAC.
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