Le patron de Volkswagen (DE:VOWG_p), Matthias Müller, a reconnu que le constructeur serait "perdant" aux Etats-Unis à cause de ses moteurs truqués, mais il est confiant dans ses perspectives de "renaissance" sur un marché toujours disposé à accorder une seconde chance.
"Bien sûr nous devons nous attendre à une punition, et aux Etats-Unis nous allons certainement sortir perdants" du scandale des moteurs truqués, a dit M. Müller à l'agence allemande DPA. "Mais ce qui est bien avec les Etats-Unis c'est qu'il y a là-bas une certaine sympathie pour les perdants, et en travaillant dur aux Etats-Unis on peut très bien connaître une renaissance".
Démasqué par les autorités américaines, Volkswagen a avoué en septembre dernier avoir truqué le moteur de 11 millions de voitures diesel dans le monde pour les faire passer pour moins polluantes qu'elles ne sont.
En Europe, la remise aux normes des véhicules concernés a déjà commencé, mais pas aux Etats-Unis, où le groupe, maison mère de 12 marques différentes, est toujours en négociations serrées avec les autorités sur les modalités de correction du trucage. En parallèle, le département américain de la Justice et l'Agence de l'environnement (EPA) ont saisi la justice contre le constructeur allemand, qui pourrait théoriquement se voir imposer des dizaines de milliards de dollars de pénalités.
M. Müller, arrivé aux commandes du groupe à la faveur du scandale, est allé faire acte de contrition aux Etats-Unis en janvier. Mais sa mission a tourné au fiasco quand il a nié tout mensonge, parlant à propos des moteurs truqués d'un "problème technique", des propos qui ont suscité un tollé.
Selon la presse allemande, un terrain d'entente entre Volkswagen et les autorités américaines pourrait consister en un engagement imposé au groupe allemand de construire des voitures électriques sur le sol américain.