Le comité central d'entreprise (CCE) d'Air France, interrompu dans la matinée à la suite de l'agression de membres de la direction par des salariés en colère, ne reprendra pas lundi, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources syndicales.
Contactée, la direction n'a pas souhaité commenter cette information.
Plusieurs centaines de salariés ont fait irruption dans la salle où se tenait le CCE, au moment où la direction confirmait un plan de restructuration menaçant 2.900 postes. Le directeur des ressources humaines Xavier Broseta a notamment été pris à partie dans la cohue.
"On ne voulait pas que le CCE soit envahi", a réagi auprès de l'AFP Mehdi Kemoune (CGT), affirmant être intervenu pour tenter de protéger M. Broseta.
Selon lui, l'ensemble des syndicats devait se réunir dans l'après-midi pour tenter d'adopter une position commune.
Trois organisations syndicales représentatives (CGT, FO, UNSA Aérien) ont appelé lundi à faire grève pour défendre l'emploi. La CFDT a lancé un appel similaire pour les seules escales de Marseille et Nice.
Un rassemblement initié par une large intersyndicale s'est tenu dans la matinée devant le siège à Roissy, avant l'interruption du CCE.