par Jeffrey Heller
JERUSALEM (Reuters) - Deux roquettes tirées mercredi depuis le Liban se sont abattues en Israël, qui a répliqué en effectuant des tirs d'artillerie en direction de son voisin, sur fond de tensions accrues dans la région après une attaque contre un pétrolier menée dans le Golfe d'Oman qu'Israël et les Etats-Unis ont imputée à l'Iran.
Selon les services ambulanciers israéliens, aucune victime n'a été signalée du côté israélien de la frontière, où les roquettes ont provoqué un feu de broussailles.
Aucun groupe n'a revendiqué dans l'immédiat ces tirs de roquettes, effectués depuis le sud du Liban, où sont présents des combattants du Hezbollah chiite soutenu par Téhéran.
L'armée israélienne a déclaré que trois roquettes ont été lancées depuis le Liban, l'un d'entre elles n'ayant pas dépassé la frontière.
Des témoins au Liban ont aussi dit avoir vu plusieurs roquettes être tirées en direction d'Israël.
"En réponse", a dit Tsahal dans un communiqué, l'artillerie israélienne a "attaqué le territoire libanais" et frappé des cibles non précisées le long de la frontière, deux heures environ après les tirs en provenance du Liban.
Un incendie est survenu dans la ville libanaise de Rachaya al-Fokh à la suite des frappes israéliennes, selon l'armée libanaise, qui a dit enquêter sur l'origine des tirs effectués depuis le Liban.
La frontière israélo-libanaise est calme depuis la guerre qui a opposé en 2006 l'Etat hébreu au Hezbollah, très implanté dans le sud du Liban, mais des groupes palestiniens au Liban tirent sporadiquement en territoire israélien.
Le 20 juillet dernier, deux roquettes ont été tirées du Liban vers Israël. Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a suggéré que ces tirs pouvaient être liés à l'interminable crise politique à Beyrouth.
(Reportage Jeffrey Heller à Jérusalem, avec le bureau de Beyrouth; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)