PARIS (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon a rejeté mercredi l'appel du candidat socialiste Benoît Hamon à se ranger derrière lui et a exhorté ses partisans à l'aider à dépasser François Fillon puis à accéder au second tour de l'élection présidentielle.
Le candidat de La France insoumise est passé devant Benoît Hamon dans les intentions de vote pour le premier tour et se situe à la quatrième place, derrière le candidat Les Républicains.
"J'ai marché avec vous mon chemin sans céder jamais à rien. Je ne vais pas commencer aujourd'hui à faire le contraire ou à m'engager dans je ne sais quel improbable arrangement qu'on me suggère de faire", a-t-il dit lors d'un meeting au Havre (Seine-Maritime).
"Je ne négocierai rien, avec personne, à aucun moment à cette étape", a-t-il ajouté.
Après que Manuel Valls eut annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron et non pour Benoît Hamon, ce dernier a exhorté la gauche à sanctionner "ceux qui se prêtent à ce jeu morbide" et a pressé Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste à s'unir sous sa bannière.
"J'ai une position centrale à gauche et je suis le seul à pouvoir conjuguer des électorats différents, des radicaux, aux plus modérés", a-t-il dit.
Jean-Luc Mélenchon, lui-même ancien socialiste, a estimé qu'avec l'annonce de Manuel Valls "le Parti socialiste vient d'éclater sous nos yeux".
Mais les tourments du PS, "ce ne sont pas nos affaires, en tous cas, c'est pas la mienne", a-t-il ajouté. "Je ne suis pas en compétition avec Benoît Hamon. Maintenant, mon étape pour nous tous, c'est de rattraper Fillon et une fois qu'on l'aura rattrapé, de rattraper le suivant."
Emmanuel Macron (En Marche !) et Marine Le Pen (Front national) sont en tête des intentions de vote pour le premier tour dans tous les sondages.
(Jean-Baptiste Vey)