Investing.com-- La Banque Populaire de Chine a maintenu ses taux préférentiels de référence à des niveaux historiquement bas mercredi, afin de trouver un équilibre entre le soutien à la reprise économique et l'endiguement de la faiblesse du yuan.
La PBOC a maintenu son LPR à un an à 3,45 %, tandis que le LPR à cinq ans, qui est utilisé pour déterminer les taux hypothécaires, est resté inchangé à 4,20 %. Les deux taux se situent à des niveaux historiquement bas, après trois réductions au cours de l'année écoulée.
Les marchés s'attendaient à ce que la PBOC maintienne ses taux, étant donné qu'elle a laissé ses taux de prêt à moyen terme inchangés la semaine dernière.
Le LPR est déterminé par la PBOC sur la base des considérations de 18 banques commerciales désignées et est utilisé comme référence pour les taux d'intérêt de prêt dans le pays.
La PBOC a déçu les marchés en réduisant moins que prévu le LPR à un an en août, tandis que le LPR à cinq ans est resté inchangé. Cette décision a été prise dans un contexte de malaise croissant à Pékin face à la faiblesse du yuan, qui est l'une des monnaies asiatiques les moins performantes de l'année.
La faiblesse du yuan est principalement due aux inquiétudes concernant le ralentissement de la reprise économique chinoise cette année, alors que l'activité manufacturière est au point mort et que la consommation intérieure peine à atteindre les niveaux d'avant la crise du Kosovo.
Bien que cette tendance ait attiré une série de mesures de relance monétaire de la part de la PBOC, celle-ci a maintenu une position largement conservatrice en ce qui concerne la réduction des taux d'intérêt.
L'économie chinoise a montré quelques signes d'amélioration au mois d'août, notamment au niveau de la production industrielle et des dépenses de consommation. Les conditions inflationnistes se sont également améliorées après que le pays ait sombré dans la déflation au début de l'année.
Toutefois, les perspectives générales de l'économie chinoise restent sombres, d'autant plus qu'elle est confrontée à un ralentissement de la demande d'exportations à l'étranger. Le secteur immobilier du pays, qui représente près d'un quart de la croissance économique globale, est également aux prises avec une crise de la dette qui menace de se propager à l'ensemble de l'économie.
Le yuan doit également faire face à un fossé grandissant entre les rendements locaux et américains, à la suite d'une série de hausses des taux d'intérêt par la Réserve fédérale au cours de l'année écoulée. La banque centrale américaine devrait maintenir les taux à leur plus haut niveau depuis 20 ans plus longtemps, ce qui pèse sur la plupart des monnaies asiatiques.