Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Le dollar s'est stabilisé alors que les signes indiquant que les marchés sont à l'aise avec leur ajustement à une nouvelle trajectoire des taux d'intérêt aux États-Unis se multiplient. Les tensions avec la Russie continuent de bouillonner alors que le Sénat prépare des sanctions plus larges. Les prix du pétrole continuent de grimper, car on craint que l'OPEP+ ne puisse répondre à la demande mondiale croissante. Et les actifs italiens se redressent alors que Mario Draghi se prépare à remplir un mandat complet en tant que Premier ministre. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers ce lundi 31 janvier.
1. Les marchés restent stables alors que la courbe des taux s'aplatit
Le dollar s'est stabilisé et les marchés mondiaux étaient mitigés alors que le mois de janvier sauvage touchait à sa fin, avec le sentiment croissant que le marché s'est adapté aux nouvelles attentes concernant les taux d'intérêt américains cette année.
Vers 13h45, les Dow Jones futures étaient en baisse de 172 points, soit 0,5%, tandis que les S&P 500 futures étaient en baisse de 0,2%. En revanche, les Nasdaq 100 futures étaient en hausse de 0,3%. Sur le marché obligataire, les rendements du Trésor à 2 ans se sont stabilisés autour de 1,20 % après avoir augmenté de près d'un demi-point de pourcentage depuis le début de l'année. Le rendement du 10 ans a reculé à 1,79 % après avoir atteint un sommet de 1,87 % la semaine dernière, ce qui suggère que le marché a retrouvé une certaine confiance dans la capacité de la Fed à contenir l'inflation à moyen terme.
Parmi les valeurs susceptibles de faire l'objet d'une attention particulière, citons Citrix (NASDAQ:CTXS), après un rapport suggérant que le prix du rachat du logiciel d'accès à distance, soutenu par Elliott/Vista, est susceptible d'être inférieur à la clôture de vendredi, et l'opérateur de téléphonie mobile britannique Vodafone (LON:VOD). L'opérateur de téléphonie mobile britannique Vodafone (NASDAQ:VOD), qui aurait un nouvel actionnaire activiste à gérer sous la forme de la société suédoise Cevian.
L3Harris et, après la cloche, NXP (NASDAQ:NXPI) doivent tous deux publier leurs résultats plus tard.
2. Les tensions en Ukraine se poursuivent
Le week-end n'a apporté aucun signe de désescalade significative des tensions autour de la Russie et de ses projets pour l'Ukraine.
Le Sénat américain serait proche de préparer des sanctions qui restreindraient davantage l'accès des banques russes aux marchés internationaux et limiteraient la capacité de la Russie à emprunter en dollars. Toutefois, les discussions concernant l'exclusion des banques du pays du système de messagerie financière SWIFT - qui restreindrait mais ne mettrait pas fin à l'accès des banques russes aux marchés de capitaux internationaux - se sont de nouveau tues, car on craint que cela ne perturbe également les marchés énergétiques mondiaux.
Le Royaume-Uni, qui a laissé l'argent russe circuler librement dans son système financier malgré la promesse d'une répression après l'invasion de la Crimée en 2014, a également déclaré qu'il se préparait à renforcer sa réglementation.
3. Continue, Mario
Les obligations et les actions italiennes se sont redressées après avoir appris que Sergio Mattarella, 83 ans, pourra continuer pour l'instant à présider le pays, après qu'une série de votes des parlementaires la semaine dernière n'a pas permis de s'entendre sur un candidat alternatif.
Cela signifie que l'ex-président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, restera à la tête du gouvernement, peut-être jusqu'à la fin d'un mandat qui devrait durer jusqu'aux élections de l'année prochaine. Cela signifie que l'Italie devrait rester sur une trajectoire économique et politique relativement prévisible cette année, ce qui lui permettra de recevoir des dizaines de milliards d'euros de paiements au titre du programme révolutionnaire Next Generation de l'UE, qui va plus loin que tout autre mécanisme de transfert fiscal entre les différentes parties de l'Union.
L'écart entre les obligations à 10 ans allemandes et Italiennes, un indicateur des tensions financières dans la zone euro, est tombé à son plus bas niveau en trois semaines.
4 Le PIB de la zone euro avance lentement ; le pic de l'IPC pourrait être passé
L'économie de la zone euro a connu un quatrième trimestre peu spectaculaire, les difficultés de la chaîne d'approvisionnement en Allemagne ayant contrebalancé un rebond plus fort que prévu en France, en Italie et en Espagne. Le PIB de la zone euro a progressé de 0,3 % sur le trimestre, comme prévu, après que l'Italie a fait état d'une augmentation meilleure que prévu de 0,6 % et que l'Autriche a enregistré une contraction douloureuse de 2,2 % en raison d'un blocage précoce et sévère en décembre.
Plus important encore, les chiffres préliminaires de l'inflation des prix à la consommation en Allemagne devraient afficher leur premier net recul, la hausse de la TVA entrée en vigueur au début de l'année dernière n'étant plus prise en compte dans les calculs. En Espagne, les prix à la consommation ont baissé de 0,5% sur le mois, ramenant le taux annuel de 6,5% à 6,0%.
5. Le pétrole pousse à la hausse par crainte de l'impuissance de l'OPEP+.
Les prix du pétrole brut ont repris leur marche en avant avant une réunion clé des plus grands exportateurs mondiaux plus tard dans la semaine.
Outre les inquiétudes concernant la stabilité des exportations énergétiques russes en cas de guerre entre la Russie et l'Ukraine, les analystes s'inquiètent également de l'incapacité apparente de l'OPEP et des autres organisations à poursuivre leur politique déclarée d'augmentation progressive de la production. Le bloc OPEP+ produit actuellement plus de 600 000 barils par jour de moins que ce qu'il avait prévu lorsqu'il s'est engagé dans cette voie l'année dernière.
Les Émirats arabes unis, autre grand exportateur, ont déclaré plus tôt qu'ils avaient dû intercepter un nouveau tir de missile des rebelles soutenus par l'Iran au Yémen dans la nuit.
Vers 13h40, les contrats à terme sur le brut américain étaient en hausse de 0,6% à 87,30 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le brent étaient en hausse de 0,6% à 89,03 dollars le baril.