En réponse aux récentes turbulences du secteur bancaire, Michael Barr, vice-président de la Réserve fédérale, a souligné l'importance d'intégrer le guichet d'escompte de la Réserve fédérale dans les stratégies de gestion du risque de liquidité des banques. S'exprimant aujourd'hui lors d'un événement organisé par la Banque centrale européenne, M. Barr a plaidé en faveur d'une utilisation fréquente de cet outil de soutien de la banque centrale, qui, selon lui, devrait être déstigmatisé par les régulateurs et les observateurs du marché.
Lors de son intervention, M. Barr a souligné les lacunes des mécanismes de financement d'urgence qui ont été mises en lumière par les faillites rapides de banques au début de l'année, notamment celle de la Silicon Valley Bank. Il a reconnu que les règles actuelles en matière de liquidité, qui sont conçues pour couvrir des scénarios de sortie de trésorerie sur 30 jours, pourraient ne pas être suffisantes pour faire face à des ruées soudaines sur les banques. Cela a conduit à une réévaluation des pratiques de surveillance du risque de liquidité, en particulier du ratio de couverture des liquidités et du ratio de financement stable net.
M. Barr a également abordé les défis opérationnels auxquels les banques sont confrontées pour convertir rapidement les réserves d'actifs liquides de haute qualité en liquidités. Il a critiqué les délais de réponse des sources de financement privées, telles que les Federal Home Loan Banks et les prêteurs privés, qui ont été plus lents que les facilités fédérales. L'analyse de la Fed après la crise a révélé que certaines banques ont amélioré leur position pour accéder à la fenêtre d'escompte en alignant mieux leurs actifs sur leurs passifs potentiels.
Bien que M. Barr ait admis que ces mesures n'auraient pas empêché l'effondrement de la Silicon Valley Bank ou de la Signature Bank, il a souligné qu'elles sont essentielles pour gérer des crises de liquidité moins graves lorsqu'elles sont associées à des stratégies de gestion des risques adéquates.
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