Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Les actions mondiales rebondissent après leur chute de lundi et Wall Street devrait récupérer jusqu'à un tiers de ses pertes à l'ouverture. Les prix du pétrole ont atteint des sommets inégalés depuis sept ans et les prix du gaz en Europe continuent de grimper en flèche. Un autre promoteur immobilier chinois fait défaut et d'autres sont à venir. Facebook (NASDAQ:FB) est de nouveau en ligne, ce qui devrait permettre de partager sans problème la couverture du témoignage de la dénonciatrice Frances Haugen devant le Sénat. Pepsico (NASDAQ:PEP) relève ses prévisions et l'enquête ISM non-manufacturière est attendue. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce mardi 5 octobre.
1. Les actions se remettent de l'effondrement des valeurs technologiques ; Pepsico en ligne de mire
Les marchés mondiaux se sont remis de la chute de lundi due à la technologie, les indices boursiers européens ayant à nouveau profité de la rotation vers des valeurs de rendement et cycliques moins chères. Le dollar s'est également détendu et les rendements du Trésor à 10 ans sont remontés à un peu moins de 1,50 %, ce qui indique qu'il n'y a pas de sentiment d'aversion généralisée pour le risque.
Les actions américaines devraient récupérer entre un quart et un tiers de leurs pertes de lundi à l'ouverture, mais les Nasdaq 100 futures ne surperformaient qu'à peine à 13h15, avec un gain de seulement 0,5%, tandis que le contrat S&P 500 était en hausse de 0,4% et que les Dow Jones futures gagnaient 122 points, soit également un gain de 0,4%.
Facebook, Nvidia (NASDAQ:NVDA) et Moderna (NASDAQ:MRNA) - tous grands perdants lundi - étaient en hausse d'environ 1,5%.
Parmi les valeurs susceptibles de faire l'objet d'une attention particulière plus tard, citons Pepsico, qui vient de relever ses prévisions pour l'ensemble de l'année, et Tesla (NASDAQ:TSLA), qui a été condamné à payer 130 millions de dollars par un jury fédéral pour son deuxième jugement pour harcèlement racial en l'espace de quatre mois. Une troisième affaire de ce type est en cours devant un tribunal de l'État de Californie.
2. Le pétrole atteint un nouveau sommet de sept ans, les données sur les stocks de l'API sont attendues
Les prix du pétrole brut ont atteint leur plus haut niveau depuis sept ans après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses principaux alliés (notamment la Russie) ont rejeté les appels des principaux consommateurs à pomper davantage.
Le bloc OPEP+ s'en est tenu à son calendrier préétabli, qui prévoit une augmentation de la production par tranches mensuelles de 400 000 barils par jour, compte tenu des prévisions selon lesquelles la demande mondiale ralentira à nouveau l'année prochaine.
La destruction de la demande semble d'autant plus probable que les prix internationaux sont désormais fermement au-dessus de 80 dollars. Le prix à terme du Brent était en hausse de 0,6 % à 81,74 $ le baril à 13h15, tandis que le Brut américain était en hausse de 0,5 % à 77,97 $ le baril.
L'action de l'OPEP+ ajoute un peu plus de piment aux données américaines sur les stocks de brut qui seront publiées à 22h30 par l'American Petroleum Institute.
3. Facebook attribue la panne à un problème de réseau et nie le piratage informatique
Les différents services de médias sociaux et de messagerie de Facebook ont tous repris leurs activités normales après la pire panne que la société ait connue lundi, qui a contribué à une chute de 4,9 % du cours de l'action, laquelle a amputé de 7 milliards de dollars la fortune personnelle du fondateur Mark Zuckerberg.
L'action a maintenant perdu 15 % par rapport à son sommet et doit faire face à de nouveaux défis mardi, alors que la lanceuse d'alerte Frances Haugen se prépare à témoigner au Sénat sur ses lacunes en matière de gouvernance.
Facebook a attribué la panne à un problème de configuration du réseau et a rejeté les suggestions - qui ont largement circulé en ligne lundi - selon lesquelles les données des utilisateurs avaient été compromises. Selon Politico, la société est actuellement confrontée à un litige avec des actionnaires sur la manière dont elle a réglé les précédentes actions des régulateurs fédéraux pour avoir permis l'utilisation de données sans le consentement de leurs propriétaires.
4. Un autre promoteur chinois en défaut de paiement
Le risque systémique s'est à nouveau manifesté en Chine lorsque le promoteur immobilier Fantasia a manqué le paiement d'une obligation de 206 millions de dollars, illustrant le fait que les problèmes de surendettement du secteur sont loin d'être propres à China Evergrande.
Fantasia est une société beaucoup plus petite qu'Evergrande, et l'obligation était détenue par un seul créancier. Toutefois, les actions de plusieurs autres promoteurs immobiliers ont chuté à Hong Kong par crainte de problèmes plus vastes. Ailleurs, Fitch Ratings a abaissé la note de la dette senior à long terme du promoteur Sinic à CCC, un niveau qui implique un défaut imminent.
Les actions d'Evergrande sont restées suspendues pour une deuxième journée à Hong Kong, de même que celles de Hopson Development (HK:0754), dont on a appris lundi qu'elle se préparait à acheter 51 % de l'activité rentable de services immobiliers d'Evergrande. Cela n'a toujours pas été confirmé.
5. La pénurie d'énergie en Europe s'aggrave
La pénurie d'énergie en Europe s'est intensifiée, les compagnies d'électricité continuant à surenchérir pour s'approprier les rares réserves de gaz naturel au début de la saison de chauffage. Les prix de référence aux Pays-Bas et au Royaume-Uni ont augmenté d'environ 15 % avant de se replier un peu.
Les pénuries de carburant ont également touché les centrales au charbon en Allemagne, tandis qu'une grève à Électricité de France SA (PA:EDF) réduit également la production nucléaire du plus grand producteur d'électricité du continent.
La pression sur les entreprises était visible dans les dernières enquêtes de conjoncture d'IHS Markit, qui ont montré un ralentissement de l'activité par rapport à des niveaux historiquement élevés en septembre. La partie "prix payés" de l'indice des directeurs d'achat au Royaume-Uni a notamment atteint son niveau le plus élevé jamais enregistré, alors que le Premier ministre Boris Johnson a prévenu que les pénuries de carburant et d'autres produits pourraient se prolonger jusqu'à la fin de l'année.