Investing.com - Bien décidé à contourner le blocage du Congrès et à mettre la main sur les fonds de la Russie pour aider l’Ukraine, le président américain Joe Biden soutient selon Bloomberg une législation qui lui permettrait de saisir une partie des 300 milliards de dollars d'actifs russes gelés pour aider à financer la reconstruction de l'Ukraine.
L'administration est favorable "en principe" à un projet de loi qui lui permettrait de confisquer ces fonds, selon une note du Conseil de sécurité nationale adressée en novembre à la commission sénatoriale des affaires étrangères.
L'objectif serait d'aider à maintenir les lumières allumées et les salaires payés dans le pays ravagé par la guerre, ainsi que d'aider à la reconstruction après la guerre.
Cette décision fait suite à un mémo du Conseil de sécurité nationale de Joe Biden envoyé à la Commission des affaires étrangères du Sénat en novembre, qui indiquait que l'administration accueillerait "en principe" une législation lui permettant de confisquer les fonds.
S'il est approuvé, ce plan permettrait d'acheminer les fonds russes saisis et d'autres actifs souverains (tels que les superyachts de certains oligarques) qui ont été "immobilisés" dans des pays occidentaux afin de les remettre à la Keiv.
Il semble donc que l'atmosphère générale de lassitude face à la guerre et la baisse soudaine du financement de Kiev aient clairement incité Washington et les partenaires du G7 à "faire preuve de créativité".
Rappelons que le Financial Times avait précédemment décrit cette éventuelle mesure drastique comme constituant "une étape radicale qui ouvrirait un nouveau chapitre dans la guerre financière menée par l'Occident contre Moscou", ce qui pourrait susciter une riposte plus ou moins grave.
Soulignons également que le mois dernier, le New York Times a mis en lumière la controverse suscitée par cette initiative potentielle et les répercussions qu'elle pourrait avoir, certains craignant que les pays du monde entier hésitent à conserver leurs fonds à la Réserve fédérale de New York, ou en dollars, si les États-Unis établissent un précédent en matière de saisie des fonds.