Investing.com - C'est la journée de l'emploi aux États-Unis, avec le Bureau of Labor Statistics US qui est sur le point de nous dire comment le marché du travail a résisté aux tensions commerciales avec la Chine le mois dernier. Dans le dossier du Brexit, on notera que la livre sterling se replie alors que Boris Johnson a été stimulé par une décision de justice confirmant sa suspension du parlement. Enfin, l'Iran a annoncé sa décision de cesser d'observer les conditions de l'accord nucléaire soutenu par l'ONU.
1. Emplois, emplois, emplois
Le rapport NFP sur le marché du travail américain pour août occultera tout le reste ce vendredi, les traders attendant une confirmation que l'économie américaine se maintient malgré le poids d'une guerre commerciale de plus en plus néfaste pour l'économie.
Les chiffres sont attendus à 14h30. Les prévisions selon lesquelles le nombre d'emplois non agricoles ajoutés devrait ralentir, passant de 193 000 en juillet à 160 000, paraissent un peu trop pessimistes depuis jeudi, lorsque l'ADP (PA:ADP) (NASDAQ: ADP) a révélé des créations d'emplois bien supérieures aux attentes à 195 000 le mois dernier.
Parmi les autres chiffres clés à surveiller figurent la croissance du salaire horaire moyen, qui devrait passer de 3,2% le mois dernier à 3,1%, et la moyenne des heures hebdomadaires travaillées, qui est tombée à 34,3 dans le rapport publié le mois dernier.
2. Wall Street US devrait ouvrir en hausse
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir en hausse, les principaux indices future affichant des gains compris entre 0,1% et 0,2% à 12h00.
L'appétit pour le risque est revenu en force sur les marchés jeudi après le rapport ADP (PA:ADP) et l'enquête de l'ISM des services. Les marchés européens ont fait une pause vendredi matin après une nouvelle baisse de la production industrielle allemande, qui laisse à penser qu'une réelle amélioration des données n'est pas encore en vue pour la première économie d'Europe.
Parmi les actions à surveiller, on notera que le fabricant de vêtements de yoga Lululemon sera sous les projecteurs, après avoir rendu compte de résultats au deuxième trimestre bien au-dessus des attentes hier soir. Alibaba (NYSE: BABA) pourrait également afficher des mouvements importants, après l'annonce de l'acquisition pour 2 milliards de dollars d'une autre société de commerce électronique basée en Chine.
3. Les valeurs refuges toujours sous pression après la correction de jeudi
Le net retournement des marchés jeudi a eu de graves conséquences pour les valeurs refuges, qui ne cherchent pas encore à se redresser. Les futures or ont atteint leur plus bas niveau en quinze semaines, soit 1.511,25$ l'once troy, tandis que le rendement à 30 ans du Trésor US a atteint 2,09%, son plus haut niveau en deux semaines.
Le début de la courbe des rendements est resté obstinément inchangé, les rendements sur deux ans grimpant à 1,56%, les traders réduisant leurs attentes concernant de nouvelles baisses des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.
4. La Livre Sterling glisse après qu'un tribunal ait déclaré que la suspension du Parlement était légale
La livre sterling est en recul après une hausse de trois jours au cours de laquelle elle a gagné plus de 2% contre le dollar. Les prises de bénéfices ont été déclenchées par une décision de la Haute Cour qui a jugé que la suspension du Parlement par le Premier ministre Boris Johnson était légale.
Johnson doit encore faire face à une opposition politique considérable à son intention de sortir le Royaume-Uni de l'UE le 31 octobre, étant donné qu'un projet de loi l'obligeant à demander à l'UE une prolongation de trois mois de la date butoir du Brexit doit recevoir l'assentiment royal et devenir loi lundi.
5. Le Pétrole se stabilise après les stocks et les nouvelles du Golfe
Les prix du pétrole brut ont reculé depuis des sommets atteints jeudi, après que les données gouvernementales aient confirmé une baisse inattendue des stocks de brut la semaine dernière.
Les primes de risque géopolitique ont connu une hausse cette nuit, l'Iran ayant annoncé qu'il ne se sentait plus lié par l'accord signé par l'ONU, qui avait déjà été abandonné par le président américain Donald Trump.
Cela ouvre la voie à la reprise par l’Iran de l’enrichissement de combustible nucléaire, ce qui pourrait inciter les États-Unis à prendre de nouvelles mesures pour mettre un terme à ce que Trump considère être des tentatives de l’Iran de construire une bombe nucléaire.