par David Morgan, Susan Cornwell et Trevor Hunnicutt
WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Joe Biden a mis fin mardi aux discussions avec une éminente sénatrice républicaine sur un plan d'investissement pour les infrastructures, décidant d'opter pour des négociations avec un groupe bipartite d'élus, après avoir jugé insatisfaisantes les propositions de Shelley Capito.
Le locataire démocrate de la Maison blanche a choisi de changer d'approcher après que Shelley Capito, à la tête d'un groupe de six sénateurs républicains menant les négociations, a proposé 330 milliards de dollars d'investissements pour rénover les infrastructures des Etats-Unis - une proposition très éloignée du plan présidentiel, revu à la baisse, de 1.700 milliards de dollars.
Joe Biden avait initialement présenté un projet de 2.300 milliards de dollars avec l'ambition, aussi, de redessiner l'économie américaine en prenant des mesures contre le changement climatique et en élargissant les services aux personnes.
Dans l'optique de trouver un compromis avec les républicains, l'ancien sénateur et vice-président a multiplié durant le printemps les réunions avec des élus du Congrès, sans qu'un accord ne se dessine.
Joe Biden a déclaré à Shelley Capito que la dernière proposition de son groupe "ne répondait pas aux besoins du pays", a fait savoir une porte-parole de la Maison blanche.
Le président américain s'est entretenu avec un sénateur républicain et deux sénateurs démocrates afin de leur demander de plancher sur une proposition bipartite, a-t-elle ajouté.
Plus tôt dans la journée, le chef de file de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a déclaré que les négociations entre Joe Biden et Shelley Capito "semblaient aller vers un mur en brique".
Une porte-parole de la sénatrice républicaine a indiqué que cette dernière avait eu un entretien téléphonique de cinq minutes avec le président américain.
Dans un communiqué, Shelley Capito s'est dit "déçue" de la décision de Joe Biden après, a-t-elle dit, "avoir négocié de bonne foi et en effectuant des avancées significatives pour se rapprocher de ce que le président voulait".
(version française Jean Terzian)