Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Un "débat" présidentiel chaotique et largement dénué de sens, des données économiques solides en Chine et en Europe, une révision du PIB du 2e trimestre des États-Unis - et Disney et Shell (LON:RDSa) ont supprimé des milliers d'emplois. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers ce mercredi 30 septembre.
1. Deux vieux criards
Deux vieux hommes se sont criés dessus pour tenter de régler la question de savoir qui est le plus apte à diriger le monde libre et la plus grande économie du monde.
Le président Donald Trump n'a pas réussi à faire pression sur son adversaire Joe Biden pour qu'il se livre à des gaffes et à des gels de cerveau comme ceux dont il a tant parlé sur les médias sociaux ces dernières semaines, bien qu'il l'ait interrompu 73 fois (selon le décompte de CBS (NYSE:CBS_old)).
Joe Biden n'a pas non plus réussi à faire tomber son adversaire, mais, étant donné son avance dans les sondages, il est plus probablement le plus satisfait des deux hommes d'un événement où ils se sont simplement annulés l'un l'autre.
Les investisseurs n'ont rien appris de nouveau sur le programme des deux candidats, si ce n'est que Trump a de nouveau alimenté les doutes sur sa volonté d'accepter la défaite, apparaissant à un moment donné comme donnant l'ordre aux milices de droite de "se tenir prêtes" à contester le résultat.
2. Grosse réduction des effectifs chez Disney et Shell
Les entreprises sont de plus en plus pressantes et ambitieuses dans leurs plans de réduction des coûts alors que l'Amérique du Nord et l'Europe se préparent à un hiver complet de Covid-19.
Walt Disney (NYSE:DIS) a déclaré qu'il supprimera 28 000 emplois dans ses parcs d'attractions, ses commerces de détail et ses croisières - dont beaucoup à temps partiel - tandis que le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell (NYSE:RDSa) a déclaré qu'il supprimera jusqu'à 9 000 emplois, soit 11% de sa main-d'œuvre, pour se préparer à une période prolongée de prix bas du pétrole et à une éventuelle baisse à long terme de la demande de pétrole et de gaz.
Les actions de Walt Disney ont chuté de 2,4% dans les échanges avant le marché, tandis que les actions de Shell ont enregistré un gain modeste de 0,3%, surpassant légèrement le marché européen dans son ensemble.
3. Les actions américaines devraient ouvrir à la baisse; le PIB et l'ADP (PA:ADP) en vue
Les actions américaines devraient ouvrir à la baisse après qu'une mauvaise publicité pour la démocratie américaine ait rappelé aux investisseurs que le risque électoral n'est pas quelque chose de réservé aux marchés émergents, tandis que les suppressions d'emplois chez Disney ont laissé entrevoir des temps plus difficiles pour le marché du travail.
À 13h00, les futures Dow Jones étaient en baisse de 0,8%, tandis que les futures S&P 500 étaient également en baisse de 0,7% et les futures NASDAQ de 0,8%.
Les investisseurs devraient s'inspirer plus tard des chiffres révisés du deuxième trimestre du PIB et de l'enquête mensuelle de l'ADP sur les emplois du secteur privé. En outre, la société de cybersécurité Palantir fera ses débuts sur le marché, en fixant le prix de référence de son action à 7,25 dollars, ce qui la valorise à quelque 16 milliards de dollars.
4. Lagarde laisse entendre que la BCE suivra la Fed
Christine Lagarde a signalé que la Banque centrale européenne pourrait suivre la Réserve fédérale dans un engagement formel de laisser l'inflation dépasser son objectif traditionnel de 2% lorsqu'elle conclura la révision de sa stratégie de politique monétaire l'année prochaine.
Les commentaires de Lagarde ont eu pour toile de fond des données de haute fréquence meilleures que prévu : les ventes au détail en Allemagne ont augmenté de 3,1% en août et les chiffres de juillet ont également été revus à la hausse. Les dépenses de consommation en France ont également dépassé les attentes avec une hausse de 2,3% en août, tandis que les chiffres allemands ont légèrement diminué, conformément aux attentes. L'euro a baissé de 0,2%, à 1,1709$.
Les données des responsables des achats en Chine avaient auparavant montré une reprise encore intacte, mais qui s'est stabilisée après un fort rebond au cours de l'été.
5. Le Pétrole glisse avant les données sur les stocks
Les prix du pétrole brut ont de nouveau atteint leur niveau le plus bas depuis deux semaines, les marchés boursiers ayant réagi de manière morose au débat électoral, en raison de la perception qu'un résultat contesté aux élections pourrait faire ressortir l'incertitude habituelle qui pèse sur les marchés tous les quatre ans.
À 13h00, les contrats à terme sur le brut américain étaient en baisse de 1,2% à 38,84 dollars le baril, tandis que le Brent, la référence internationale, était en baisse de 1,3% à 41,01 dollars le baril.
Les prix n'avaient pas réussi à se relever suite à l'évaluation de l'American Petroleum Institute selon laquelle les stocks américains de brut avaient chuté de 831 000 barils la semaine dernière, au lieu de la hausse de 1,4 million de barils qui était attendue. Les données gouvernementales sont attendues, comme d'habitude, à 16h30.