L'équipementier Goodyear Dunlop Tires France a indiqué mardi "n'entrevoi(r) aucune option réaliste de relancer une activité durable à Amiens-Nord", justifiant ainsi le lancement du processus de démantèlement de l'activité agricole sur le site fermé depuis un an.
"Étant donné l'environnement économique, GDTF n'entrevoit aucune option réaliste de relancer une activité durable à Amiens Nord, et n'a reçu aucune offre viable qui justifierait de repousser le process d'information-consultation concernant le démantèlement de l'activité agricole", déclare le groupe dans un court communiqué transmis à l'AFP.
Il répond à la demande du syndicat CGT d'un moratoire de six mois sur le démantèlement des outils de production de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, réclamé dans une lettre ouverte publiée lundi.
La CGT souhaite mettre à profit ce laps de temps pour d'une part "lever les points de blocage qui n'ont soi-disant pas permis au groupe Titan de reprendre le site", et, en cas d'échec, "réexaminer avec les salariés la possibilité d'une Scop", une coopérative ouvrière.
"Depuis de nombreuses années, GDTF a fait son maximum pour trouver une solution positive pour le site d'Amiens Nord. Nous regrettons qu'aucune option viable ayant permis de pérenniser des emplois n'ait pu être trouvée", répond Goodyear.
L'équipementier affirme que "tous ses efforts se concentrent sur le reclassement de ses anciens salariés et sur la revitalisation de la région", ajoutant que "les progrès se poursuivent dans un contexte économique tendu".
L'échec en novembre des discussions entre Goodyear Dunlop Tires France et l'américain Titan avait provoqué un choc à Amiens, ville déjà fortement touchée par le chômage. Une reprise de l'activité des pneus agraires pourrait permettre de sauver plus de 300 des 1.143 emplois engloutis dans la fermeture du site.