PARIS (Reuters) - La ministre de la Culture Fleur Pellerin a appelé de ses voeux lundi la fin de la grève à Radio France, qui en est à son 19e jour, tout en soulignant qu'elle n'avait pas à intervenir dans la gestion du dialogue social.
"Il faut maintenant trouver une issue à ce conflit qui dure depuis trop longtemps", a-t-elle dit sur France Inter, qui a pu diffuser lundi une partie de ses programmes.
Alors que les grévistes réclament une intervention de l'Etat, elle a indiqué que son rôle était de "travailler avec la direction sur un projet stratégique pour Radio France".
"Je n'ai pas à intervenir dans la gestion du dialogue social, a-t-elle ajouté, je suis là pour définir ce qu'est ma vision du service public radiophonique, définir ce que sont mes lignes rouges, j'en ai exprimées plusieurs la semaine dernière, définir aussi ce que je crois être les besoins de modernisation."
Mais la préparation d'un projet d'entreprise revient selon elle au président de l'établissement public, Mathieu Gallet, qui dévoilera un plan stratégique mercredi lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire.
Il devrait annoncer à cette occasion un train d'économies qui s'accompagnera d'un plan de départ volontaires.
Pour Fleur Pellerin, "l'emploi ne peut pas être la seule variable d'ajustement" des efforts nécessaires pour redresser la situation financière de Radio France.
Si elle a exclu la suppression d'un des deux orchestres symphoniques du groupe, elle a estimé qu'il était possible de faire des économies sur leur "dimensionnement" et l'organisation de leur travail.
La ministre a réclamé en outre le lancement d'"un grand chantier de modernisation sociale parce que je considère qu'il y a aujourd'hui beaucoup de situations anormales, beaucoup de précarité" chez une partie du personnel de Radio France.
(Yann Le Guernigou, édité par Henri-Pierre André)