Toujours volatile, la monnaie unique européenne restait bien orientée face à ses principales contreparties malgré le énième rebondissement négatif des négociations financières avec la Grèce. A cette heure sur le marché des changes, et bien qu'il se traite environ un cent au-dessous du sommet de la veille, l'euro grappille 0,33% à 1,1262 dollar.
Il gagne aussi de l'ordre de 0,60% contre le yen (+ 0,58% à 140,49) et le sterling britannique (+ 0,61% à 0,7354), ainsi que 0,19% contre le franc suisse à 1,0502 franc l'euro.
Reculer pour mieux sauter : c'est ce qu'Athènes semble avoir décidé en annonçant qu'elle va exercer une clause de son prêt du FMI lui permettant de regrouper ses échéances et de les payer plus tard, plutôt que d'honorer celle de 300 millions d'euros qui tombait ce vendredi.
'Techniquement, il est vrai que la Grèce disposait de cette possibilité', reconnaît Stan Shamu, stratège chez IG, soulignant toutefois que 'cette décision survient alors qu'Athènes avait rejeté les propositions libellées par ses créanciers, les jugeant trop contraignantes'. Gare aux mauvaises surprises, même si le dossiers inquiète manifestement peu les opérateurs de devises.
Bien au-delà de la Grèce et du regain de tensions militaires en Russie, la monnaie unique européenne semble surtout sensible au marché des taux : le scénario de 'déflation' s'éloigne, mais il ne faudrait pas que les taux longs sur-réagissent à la perception d'un risque inflationniste plus fort, s'inquiète Aurel BGC. Tombé vers 0,07% mi avril, le rendement du Bund allemand à dix ans est, moins de deux mois plus tard, vivement remonté à 0,84%.
Le différentiel de taux avec les Etats-Unis est également l'une des causes de la hausse de l'euro. Les cambistes de Société Générale (PARIS:SOGN) rapportent que leur dernière enquête parmi leurs leurs confrères indique les anticipations de hausse des taux de la Fed se sont largement déportées au second semestre.
Rappelons que la Réserve fédérale a clairement exprimé son intention de durcir sa politique monétaire conventionnelle cette année à partir de sa réunion de juin. Mais au vu des derniers chiffres, peu engageants pour la conjoncture américaine, les anticipations se déplacent de plus en plus vers la fin de l'année. En outre, de l'avis général, la hausse des taux courts ne serait que symbolique au terme de cette année.
Bref, le dollar devrait certes se renforcer tendanciellement contre l'euro en raison d'un différentiel de taux croissant. Mais il a peut-être amorcé le mouvement un peu tôt. La tendance haussière du billet vert, déjà sensible, ne pourrait donc reprendre qu'en fin d'année.
Sur l'agenda statistique du jour, on a appris ce matin sur le déficit commercial de la France s'était réduit à trois milliards d'euros en avril, tandis que les commandes à l'industrie en Allemagne ont signé une progression de 1,4%, plus sensible que prévu.
'Cela marque un bond début de deuxième trimestre après un premier trimestre décevant qui avait vu les commandes industrielles allemandes se replier de 1,5% en rythme séquentiel', commentait-on chez Natixis.
Tout à l'heure, les opérateurs seront attentifs rapport sur l'emploi américain, pour lequel le consensus attend autour de 225.000 créations de postes non agricoles (soit 2.000 de plus que le mois précédent) et un taux de chômage stable autour de 5,4% en mai.
Trustnet Direct rappelle que cette statistique est l'une des plus suivies par la Réserve fédérale, et qu'une déception pourrait plaider dans le sens d'une remontée tardive des taux courts.
'Les créations d'emplois ou le taux de chômage seront regardés par les banquiers centraux, mais il est difficile de justifier une première hausse des taux directeurs sur ces deux seuls indicateurs', estime de son côté Aurel BGC.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Il gagne aussi de l'ordre de 0,60% contre le yen (+ 0,58% à 140,49) et le sterling britannique (+ 0,61% à 0,7354), ainsi que 0,19% contre le franc suisse à 1,0502 franc l'euro.
Reculer pour mieux sauter : c'est ce qu'Athènes semble avoir décidé en annonçant qu'elle va exercer une clause de son prêt du FMI lui permettant de regrouper ses échéances et de les payer plus tard, plutôt que d'honorer celle de 300 millions d'euros qui tombait ce vendredi.
'Techniquement, il est vrai que la Grèce disposait de cette possibilité', reconnaît Stan Shamu, stratège chez IG, soulignant toutefois que 'cette décision survient alors qu'Athènes avait rejeté les propositions libellées par ses créanciers, les jugeant trop contraignantes'. Gare aux mauvaises surprises, même si le dossiers inquiète manifestement peu les opérateurs de devises.
Bien au-delà de la Grèce et du regain de tensions militaires en Russie, la monnaie unique européenne semble surtout sensible au marché des taux : le scénario de 'déflation' s'éloigne, mais il ne faudrait pas que les taux longs sur-réagissent à la perception d'un risque inflationniste plus fort, s'inquiète Aurel BGC. Tombé vers 0,07% mi avril, le rendement du Bund allemand à dix ans est, moins de deux mois plus tard, vivement remonté à 0,84%.
Le différentiel de taux avec les Etats-Unis est également l'une des causes de la hausse de l'euro. Les cambistes de Société Générale (PARIS:SOGN) rapportent que leur dernière enquête parmi leurs leurs confrères indique les anticipations de hausse des taux de la Fed se sont largement déportées au second semestre.
Rappelons que la Réserve fédérale a clairement exprimé son intention de durcir sa politique monétaire conventionnelle cette année à partir de sa réunion de juin. Mais au vu des derniers chiffres, peu engageants pour la conjoncture américaine, les anticipations se déplacent de plus en plus vers la fin de l'année. En outre, de l'avis général, la hausse des taux courts ne serait que symbolique au terme de cette année.
Bref, le dollar devrait certes se renforcer tendanciellement contre l'euro en raison d'un différentiel de taux croissant. Mais il a peut-être amorcé le mouvement un peu tôt. La tendance haussière du billet vert, déjà sensible, ne pourrait donc reprendre qu'en fin d'année.
Sur l'agenda statistique du jour, on a appris ce matin sur le déficit commercial de la France s'était réduit à trois milliards d'euros en avril, tandis que les commandes à l'industrie en Allemagne ont signé une progression de 1,4%, plus sensible que prévu.
'Cela marque un bond début de deuxième trimestre après un premier trimestre décevant qui avait vu les commandes industrielles allemandes se replier de 1,5% en rythme séquentiel', commentait-on chez Natixis.
Tout à l'heure, les opérateurs seront attentifs rapport sur l'emploi américain, pour lequel le consensus attend autour de 225.000 créations de postes non agricoles (soit 2.000 de plus que le mois précédent) et un taux de chômage stable autour de 5,4% en mai.
Trustnet Direct rappelle que cette statistique est l'une des plus suivies par la Réserve fédérale, et qu'une déception pourrait plaider dans le sens d'une remontée tardive des taux courts.
'Les créations d'emplois ou le taux de chômage seront regardés par les banquiers centraux, mais il est difficile de justifier une première hausse des taux directeurs sur ces deux seuls indicateurs', estime de son côté Aurel BGC.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.