WATERLOO, Belgique (Reuters) - Des descendants directs ou indirects des quatre principaux protagonistes de la bataille de Waterloo, il y a tout juste 200 ans, se sont serré la main jeudi sur le champ de bataille, au sud de Bruxelles.
La défaite de Napoléon 1er le 18 juin 1815 face aux forces britanniques du duc de Wellington et à l'armée du roi des Pays-Bas, rejointes en fin d'après-midi par les Prussiens du maréchal Blücher, avait conduit l'empereur des Français à regagner Paris et à abdiquer quatre jours plus tard.
Dans un geste symbolique, Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, qui travaille dans la finance à Londres; Arthur Wellesley, fils de l'actuel duc de Wellington; Nikolaus, prince Blücher et le roi des Pays-Bas Willem-Alexander se sont serré la main.
Le roi des Belges, Philippe, et son Premier ministre Charles Michel, qui accueillaient les célébrations, ont profité de cet anniversaire pour saluer les réalisations de l'Union européenne.
"Ceux qui hier étaient des ennemis sont devenus les alliés les plus proches", a dit le chef du gouvernement belge. "Ce n'est pas tant la bataille que la réconciliation que je veux célébrer aujourd'hui."
Des Belges se battaient dans les deux camps à Waterloo. Le royaume de Belgique n'a été fondé qu'en 1830.
"Aujourd'hui, les institutions européennes sont solidement installées à Bruxelles, à quelques kilomètres de Waterloo", a dit le roi Philippe. "C'est toujours mieux de se retrouver autour de la table de négociations que sur le champ de bataille."
La France était représentée aux cérémonies par son ambassadeur en Belgique.
(Yves Herman et Christian Levaux; Guy Kerivel pour le service français)