La chancelière Angela Merkel a prévenu que le sommet de la zone euro lundi risquait de n'être que consultatif si les créanciers d'Athènes ne validaient pas d'ici là les dernières propositions grecques, disqualifiées au même moment par son ministre des Finances.
Sans l'aval des trois institutions (FMI, BCE, Commission européenne) avec lesquelles le gouvernement grec négocie depuis des mois pour se faire renflouer, "le sommet d'aujourd'hui ne pourra être qu'un sommet de consultation", a déclaré Mme Merkel en marge d'une réunion de son parti à Magdebourg (est). Ses commentaires ont été retransmis à la télévision.
Le gouvernement grec d'Alexis Tsipras a soumis dimanche soir de nouvelles propositions de réformes structurelles aux institutions, qui exigent des engagements chiffrés et précis en échange du déblocage de fonds pour éviter la déroute financière à la Grèce.
Plusieurs responsables européens ont fait des commentaires positifs lundi matin sur ces offres grecques, mais à son arrivée à Bruxelles, où se réunissent en milieu de journée les ministres des Finances de la zone euro, M. Schäuble les a qualifiées de "non substantielles".
Berlin insiste pour ne pas brûler les étapes.
"C'est aux trois institutions d'examiner" les propositions, a expliqué à Berlin le porte-parole de Mme Merkel, Steffen Seibert. Si leur avis est positif, elles pourront transmettre les bases d'un accord à l'Eurogroupe, et ensuite seulement les chefs d'Etat et de gouvernement des 19 membres du bloc monétaire pourront se pencher sur un accord. "Ce déroulement est nécessaire", a martelé M. Seibert, "nous ne devrions pas faire comme s'il y avait de nouvelles procédures".
Il faut des engagements de "mesures très concrètes", et pas seulement un accord politique, a-t-il dit.
Pour cela, il reste encore toute la semaine, a fait valoir Mme Merkel. Un sommet régulier de l'UE est prévu à Bruxelles jeudi.