Des marins de la Scop SeaFrance, qui exploite la compagnie MyFerryLink, bloquaient de nouveau mardi le tunnel sous la Manche, a constaté l'AFP.
Après avoir enflammé trois tas de pneus sur les voies, à environ 300 mètres de l'entrée du tunnel, des marins, qui sont environ une trentaine, ont entassé des plaques de béton sur les rails.
Une vingtaine de gendarmes mobiles se sont rendus sur place, ainsi que des pompiers qui tentaient d'éteindre les incendies allumés par les marins.
Non loin d'eux se trouvait Eric Vercoutre, secrétaire général du Syndicat Maritime Nord, ultra majoritaire au sein de la société coopérative SeaFrance, qui exploite MyFerryLink.
Les marins ont par ailleurs entamé une opération escargot sur l'A16 en direction du port de Loon-plage, où accostent les bateaux de la compagnie DFDS, qu'ils souhaitaient bloquer.
"Nous étions 350 personnes à l'assemblée générale. On va maintenant à Loon-plage, bloquer DFDS en opération escargot sur l'autoroute", avait prévenu Eric Vercoutre en milieu de journée, lors d'un point presse.
"Tant qu’on aura cette mobilisation, on fera des actions (...) tant que les gens seront mobilisés, on fera des actions pour essayer de faire bouger le gouvernement et faire changer la situation", avait prévenu M. Vercoutre.
Ces actions font suite au refus lundi du tribunal de commerce de Boulogne-sur-mer d'accorder un délai supplémentaire à la Scop, alors que les contrats d'affrètement de leur navires prennent fin mercredi soir.