(Reuters) - Le groupe américain Schlumberger, numéro un mondial des services au secteur pétrolier, a annoncé mercredi avoir conclu le rachat de son concurrent Cameron International pour un montant total de 14,8 milliards de dollars (12,9 milliards d'euros).
Les actionnaires de Cameron recevront 0,716 action Schlumberger et 14,44 dollars en numéraire pour chacun de leurs titres, précise Schlumberger dans un communiqué, soit un total de 66,36 dollars par action, un prix qui représente une prime de 56,3% sur le cours de clôture de Cameron mardi (42,47 dollars).
Le titre Cameron s'envolait de 44% à 61,25 dollars dans les échanges en avant-Bourse mercredi tandis que Schlumberger gagnait 3,2%.
Mardi soir, Cameron affichait une baisse d'environ 15% depuis le début de l'année.
Les modalités de rachat annoncées valorisent Cameron à 12,7 milliards de dollars sur la base du nombre de titres en circulation au 30 juin.
"Nous pensons que la prochaine innovation technique dans le secteur sera réalisée par le biais de l'intégration entre les technologies de Schlumberger dans les réservoirs et les puits et l'avance de Cameron dans les technologies de surface, de forage, de traitement et de contrôle des flux", déclare le directeur général de Schlumberger, Paal Kibsgaard, dans un communiqué.
Les deux groupes avaient déjà rapproché leurs activités sous-marines en novembre 2012 pour créer la coentreprise OneSea, spécialisée dans les forages en eaux profondes.
Deux de leurs principaux rivaux, Halliburton et Baker Hughes, attendent actuellement le feu vert des autorités concernées à leur propre projet de fusion, annoncé en novembre dernier. Leur rapprochement donnerait naissance à un groupe dont le chiffre d'affaires dépasserait celui de Schlumberger.
Ce dernier a précisé mercredi que le rachat de Cameron devrait contribuer positivement à ses bénéfices dès la première année suivant le bouclage de l'opération, prévu au premier trimestre 2016.
En données proforma, le nouvel ensemble afficherait un chiffre d'affaires de 59 milliards de dollars pour 2014.
(Sneha Banerjee; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)