LE BOURGET, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Le ministre français des Affaires étrangères a estimé vendredi que le compte n'y était pas encore dans les négociations sur le climat qui se déroulent depuis dimanche au Bourget, près de Paris, avec la participation de 195 pays.
Laurent Fabius, qui préside cette conférence, la COP21, s'exprimait lors d'une réunion sur le rôle des financements privés dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Il a estimé que le secteur financier était au rendez-vous et qu'il serait paradoxal que les Etats ne se mettent pas d'accord.
"Pour le moment, le compte n'y est pas", a dit le chef de la diplomatie française, qui attend un projet d'accord le plus abouti possible samedi à midi.
Les membres du groupe de contact ont depuis vendredi matin deux documents entre les mains.
L'un est le projet d'accord prenant en compte les échanges parfois tendus de jeudi entre les négociateurs mais qui laisse ouvertes plus de 200 options.
L'autre intègre les propositions de compromis des "facilitateurs", des diplomates chargés d'animer les débats dans les groupes de travail et d'en faire la synthèse.
Ce deuxième texte, plus court, ne comprend qu'une centaine d'options et réduit le nombre des formulations entre crochets, c'est-à-dire pas encore arrêtées, à 750 au lieu de 1.400.
Les délégations des Etats et groupes d'Etat, en particulier le G77, qui rassemble 134 pays émergents ou en développement ainsi que la Chine, doivent maintenant se prononcer, notamment sur ce deuxième document.
Le "groupe de contact", au sein duquel se fait l'essentiel des discussions depuis jeudi, a ajourné ses travaux jusqu'à 15h00.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)