Le président Nicolas Sarkozy a affirmé, vendredi, que sa "priorité" pour 2011 sera de "consolider la sortie de crise", en concentrant les efforts sur l'emploi des seniors, la sécurité sociale professionnelle et l'emploi des jeunes.
"La priorité pour 2011 sera de consolider la sortie de crise", a affirmé M. Sarkozy dans un discours devant le Conseil économique social et environnemental (CESE), en faisant toutefois valoir que le système économique et social français avait permis au pays de "mieux résister" que d'autres.
Le chef de l'Etat s'exprimait lors de la séance inaugurale de l'assemblée consultative, composée de syndicalistes, mutualistes, patrons, artisans, professions libérales, etc. et chargée d'éclairer le gouvernement sur ses choix économiques et sociaux.
"Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté en France depuis 2008 de près de 20%. C'est évidemment beaucoup trop. Mais au cours de la même période, il a augmenté de 50% au Royaume-Uni, de 100% aux Etats-Unis et de 121% en Espagne!", a argué M. Sarkozy.
Il n'y a "nulle satisfaction de mon point de vue. Un chômeur, c'est un chômeur de trop" mais "je dis que notre modèle, si souvent critiqué, a permis, dans la crise", de "mieux résister" que d'autres, a-t-il fait valoir.
Il s'est engagé à continuer de se battre contre le chômage des seniors, "ce gâchis économique, social et humain insupportable". "Notre mobilisation commence à porter ses fruits puisque, malgré la crise, le taux d'emploi des 55-59 ans a augmenté de quatre points en trois ans", a-t-il soutenu.
Autres chantiers que M. Sarkozy entend poursuivre: la mise en place d'une sécurité sociale professionnelle, "pour aider les salariés à rebondir en cas de perte d'emploi", et l'emploi des jeunes. "Deux-tiers des Allemands de 16 à 20 ans ont une formation en alternance, en France, seulement un tiers. Voilà le mal", a-t-il répété.
Enfin, il a longuement insisté sur la réforme de la dépendance, annonçant que le conseil présidé par Jean-Paul Delevoye serait saisi "dans les prochains jours" par le Premier ministre François Fillon, dans le cadre de la "large concertation" qu'il souhaite sur cette question.
"J'ai demandé au gouvernement de me remettre ses propositions d'ici l'été 2011, à l'issue de cette large concertation. Nous prendrons alors les dispositions pour mettre en oeuvre cette réforme majeure", a-t-il dit.