PARIS (Reuters) - Ségolène Royal a de nouveau affiché mercredi son indépendance sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) en réaffirmant qu'il n'y aurait pas d'évacuations par la force des occupants du site, opposés à sa construction.
Mardi, la ministre de l'Ecologie a confirmé à l'Assemblée nationale une remise à plat, "en accord avec Manuel Valls", du projet afin que son inspection générale étudie des "projets alternatifs ou complémentaires" dans un délai de deux mois.
Le Premier ministre a pourtant réaffirmé la semaine dernière que la construction de l'aéroport était "nécessaire".
"Ces sujets-là doivent être traités dans une délibération collective", a plaidé Ségolène Royal mercredi sur France Inter.
"Ça suffit ces oppositions des uns des autres, des gens figés sur des attitudes qui ne mènent à rien, il y a des irrégularités, il y a une occupation illégale du domaine public", a-t-elle poursuivi tout en réaffirmant que la décision d'évacuation du site ne serait pas mise en oeuvre par la force.
"Il n'y aura pas d'évacuation par la force, c'est le bon sens", a-t-elle redit.
"Est-ce que vous pensez qu'on peut envoyer des CRS pour évacuer par la force ? Je ne le pense pas et personne ne le croit", a-t-elle ajouté.
La justice a autorisé le 25 janvier l'expulsion d'opposants historiques au projet d'aéroport mais sans astreinte financière, ce qui pourrait prolonger pendant des mois l'occupation du site.
(Sophie Louet)