PARIS (Reuters) - Les deux représentants de l'Etat au conseil d'administration de PSA Peugeot (PA:PEUP) Citroën se sont opposés à la hausse de la rémunération du président du directoire du groupe, Carlos Tavares, pour 2015, a déclaré lundi le ministère de l'Economie, confirmant une information rapportée par lesechos.fr.
Le constructeur automobile a renoué en 2015 avec un bénéfice net après quatre années dans le rouge et a atteint en avance tous les objectifs de son plan de redressement économique, désormais achevé.
Carlos Tavares a touché 5.245.284 euros pour l'exercice 2015 contre 2.750.936 euros en 2014, selon le document de référence du groupe.
"Les représentants de l'Etat ont voté contre la rémunération de Carlos Tavares en conseil d'administration et votera contre en assemblée générale. L'Etat ne fait là qu'appliquer sa doctrine sur les rémunérations dans les entreprises privées dont il actionnaire minoritaire", précise le ministère de l'Economie.
"Cette politique s'applique à Carlos Tavares comme à tous les dirigeants des entreprises dans ce cas pour lequel l'Etat comme actionnaire défend une plus grande modération salariale et avait demandé, lorsque la doctrine a été mise en place, des baisses de l'ordre de 30%."
L'Etat français détient 14% de PSA, à parité avec la famille Peugeot et le chinois Dongfeng Motor.
PSA, qui avait traversé de graves difficultés financières en 2012, présentera le 5 avril un nouveau plan stratégique pour prendre la relève de "Back in the race".
(Cyril Altmeyer, édité par Yann Le Guernigou)