PARIS (Reuters) - Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a "fermement" demandé lundi à son homologue panaméen, en visite à Paris, une meilleure collaboration et une plus grande transparence en matière fiscale, a fait savoir Bercy dans un communiqué.
Les deux hommes ont organisé cet entretien après la mise au jour d'un vaste système d'évasion fiscale à l'occasion des révélations contenues dans les "Panama papers", qui ont valu à ce petit pays d'Amérique centrale de faire son retour, début avril, dans la liste française des Etats non coopératifs.
Michel Sapin "a demandé une totale transparence en matière d’échange de renseignements et la fourniture sans restriction de toutes les informations relatives à des contribuables français ou à des avoirs ou revenus imposables en France", peut-on lire dans le communiqué de son ministère.
Devant son homologue Dulcidio de la Guardia, il a également "formulé le souhait d’actualiser la convention fiscale du 30 juin 2011 qui lie la France au Panama afin de la mettre aux meilleurs standards internationaux".
Par ailleurs, le ministre français a "instamment demandé à son homologue que le Panama s’engage sans ambiguïté en matière de transparence", toujours selon Bercy.
La France souhaite par exemple que le Panama signe "au plus vite" la convention multilatérale d’assistance administrative de l’OCDE et du Conseil de l’Europe.
"M. Dulcidio de la Guardia a exprimé la volonté de son gouvernement de faire progresser son pays dans la voie de la transparence", ajoute le ministère des Finances.
Au plus fort du scandale déclenché par les "Panama papers", François Hollande avait déjà pressé le pays de répondre aux demandes d'informations du fisc français.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)