Après une nette hausse la veille sur fond de stocks pétroliers américains, le cours du brut se tassait modérément ce jour. Jeudi midi sur les marchés pétroliers, le baril de Brent de mer du Nord livrable en octobre corrigeait de 1,2% à 42,6 dollars, le WTI américain de livraison septembre reculait de 0,9% à 40,5 dollars.
Ce faisant, les deux barils se traitent toujours 20% environ sous leurs records annuels supérieurs à 50 dollars atteints le 9 juin dernier.
On signalera aussi que le spread entre les deux barils (en retenant l'échéance octobre) atteint 1,3 dollar en faveur du Brent après être, en début d'année, revenu pratiquement à zéro. Ce qui peut signaler un problème de demande en Amérique du Nord, où le WTI joue le rôle de référence régionale.
Hier, a annoncé l'Energy Information Agency, une autorité fédérale américaine dépendant du ministère américain de l'Energie, les stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis ont augmenté alors qu'ils étaient attendus en baisse. Mais ceux d'essence, très prisée en cette période estivale de driving season, ont reculé de 3,3 millions d'unités alors qu'ils étaient attendus en recul modéré. Ce qui constitue une bonne nouvelle sur le front de la demande finale.
Les investisseurs sont rassurés par ce rebond de la consommation des ménages et peut justifier une reconstitution des stocks de brut, en amont, par les raffineurs. Le pétrole baissait sur des craintes autour de l'offre, il monte sur des perspectives de demande plus forte, commentent ce matin les analystes d'Aurel BGC.
Mais chez Saxo Banque, on n'oublie pas les risques liés à l'offre :en l'espace de seulement deux ans, d'impressionnants progrès techniques ont été réalisés outre-Atlantique permettant à certains puits dans le Dakota du Sud d'être rentables même autour de 20-25 dollars le baril, ce qui est de nature à entretenir la psychose à propos d'une offre surabondante.
EG
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.