Les rémunérations des banquiers et des traders à Wall Street vont baisser un peu moins que redouté en 2016, en dépit du "Brexit" et des cures d'austérité en cours dans les grandes banques, indique mercredi un cabinet spécialisé.
En mai, le cabinet new-yorkais Johnson Associates, référence des rémunérations (salaires et bonus) dans le secteur financier, estimait que les bonus devraient diminuer en moyenne de 5% à 20% en 2016 comparé à 2015, année où elles avaient déjà diminué de 9%.
Cette étude, basée sur des entretiens avec des dirigeants des firmes exerçant sur la première place financière, est un peu moins pessimiste trois mois plus tard.
Les traders plaçant les obligations, les devises, les matières premières (FICC, Fixed income ou revenus fixes), soit les produits financiers les plus risqués et désertés par les investisseurs inquiets du ralentissement de la croissance mondiale, vont finalement voir leurs bonus ne chuter que de 10% à 15%, au lieu des -15% à -20% envisagés en mai.
Les rémunérations des traders en charge des titres et participations des entreprises vont, elles, diminuer de 5 à 15%, soit inchangé.
Les traders souffrent de la limitation de la prise de risque dans les salles de marché par la règle "Volcker", comprise dans la réforme financière Dodd-Frank, qui encadre fermement la spéculation pour compte propre.
Quant aux banquiers d'affaires, leurs bonus vont plonger de 5 à 15%, selon Johnson Associates, contre de -10 à -20% auparavant.
Ces banquiers sont ceux qui conseillent les entreprises aussi bien dans les opérations de fusions-acquisitions que dans les transactions portant sur les introductions en Bourse ou les émissions obligataires.