L'Irak mettra aux enchères en janvier 2012 douze sites d'exploration pétroliers et gaziers, ce qui constituera la quatrième session de vente aux enchères depuis mi-2009, a annoncé lundi le ministre du Pétrole Abdel Karim al-Luaybi.
"Les quatrièmes enchères auront lieu le premier mois de 2012 pour l'exploration de douze blocs, sept pour le gaz et cinq pour le pétrole", a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse.
Les blocs se trouvent dans les provinces de Bassora, Najaf, Babel, Mouthana, Diwaniya, Zi Qar dans le sud du pays, Ninive et Diyala dans le nord, et Anbar dans l'ouest, a-t-il précisé.
Il a souligné que ces appels d'offres "sont la poursuite du travail déjà engagé par le ministère avec les trois précédentes enchères". "Il s'agit d'accroître les réserves (exploitables) de gaz et de pétrole, car les trois enchères précédentes concernaient des réserves (déjà connues) et le ministère a décidé de se concentrer sur un plan ambitieux visant à accroître les réserves (exploitables) de pétrole et de gaz", a dit le ministre.
Le 20 octobre 2010, l'Irak avait attribué trois champs gaziers d'une capacité d'environ 11.000 milliards de pieds cubes (317 milliards de m3) à des compagnies internationales prêtes à investir pour doubler sa production de gaz destinée avant tout à alimenter ses centrales électriques et ses usines. La production actuelle est de 1,5 million de mètres cubes/jour.
En 2009, le gouvernement irakien avait signé onze contrats avec des compagnies étrangères pour l'exploitation de ses immenses réserves pétrolières et porter sa capacité de production à 12 millions de barils par jour (mb/j) en 2017, contre 2,5 mb/j actuellement.
Bagdad compte principalement sur sa production pétrolière pour relancer son économie dévastée par des décennies de guerre et de sanctions.
En octobre 2010, l'Irak avait fait état d'une nette augmentation de ses réserves de pétrole, qui les placerait au troisième rang mondial devant l'Iran.
Le ministre du Pétrole de l'époque, Hussein Chahristani, avait affirmé que son pays disposait de réserves de 143,1 milliards de barils, un chiffre supérieur de 24% aux estimations communément admises jusqu'alors, mais qui demeure en-deçà des réserves saoudiennes et vénézuéliennes, selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).