La France se situe en queue de peloton sur un échantillon de dix Etats européens en termes d'attractivité fiscale, selon un sondage auprès de 700 chefs d'entreprises européens paru jeudi dans La Tribune.
"Malgré l'intensification de la compétition fiscale en Europe et les réformes réalisées par l'exécutif, la France demeure en queue de classement", relève cette enquête de l'institut Ispos pour la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) et l'Observatoire européen de la fiscalité des entreprises (OEFE), selon La Tribune.
Réalisée auprès de 700 chefs d'entreprise de dix pays d'Europe interrogés par téléphone du 18 novembre au 9 décembre, elle mesure l'évolution de la perception par les chefs d'entreprise de la pression fiscale.
Sa sixième édition montre que les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Pologne "sont toujours les plus compétitifs aux yeux des entrepreneurs européens, alors que la Belgique, l'Italie et la France ferment la marche", selon La Tribune.
La Suède, la Hongrie, l'Espagne et l'Allemagne se situent dans cet ordre en milieu de classement.
"A la fin 2010, 48% des chefs d'entreprise interrogés considéraient que le niveau de prélèvements obligatoires est +très élevé+ en France, ils étaient 59% fin 2009", précise-t-elle.
Et si l'Hexagone améliore de onze points de la perception du niveau des prélèvements, cela ne rejaillit pas sur son classement car les autres Etats étudiés se sont aussi engagés dans une course à la baisse des impôts.
"L'écart ne se comble que très lentement" en dépit de l'allègement de la pression fiscale sur les entreprises, commente Mirko Hayat, secrétaire général de l'OEFE. "Ces réformes sont significatives mais portent sur des montants marginaux par rapport à la masse des prélèvements obligatoires, lesquels pâtissent de l'inertie des charges sociales", ajoute-t-il.