PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes, en hausse en début de journée, évoluent dans le rouge à mi-séance mercredi, la prudence l'emportant avant les rendez-vous des prochains jours sur l'emploi aux Etats-Unis et les politiques monétaires des deux côtés de l'Atlantique.
À Paris, le CAC 40 abandonne 0,23% (11,56 points) à 4.943,44 points à 12h18 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,17% et à Londres, le FTSE abandonne 0,22%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,2%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,17%.
Le compartiment des ressources de base (+0,5%) monte après les statistiques du commerce extérieur chinois, marqué par le premier déficit de la balance commerciale en trois ans avec la hausse des importations de matières premières.
ArcelorMittal (AS:ISPA) (+0,66%) est la deuxième plus forte hausse du CAC 40 derrière Société générale (+1,84%), qui monte avec l'ensemble du secteur bancaire (+0,6%).
A la baisse, EDF (PA:EDF) chute de 6,9%, le recul le plus marqué du Stoxx 600, plombé par la vente par l'Etat français de 231,1 millions de droits préférentiels de souscription dans le cadre de l'augmentation de capital lancée mardi. Le titre a touché un plus bas historique en début de séance à 7,776 euros.
Il entraîne dans son sillage le secteur des services aux collectivités, lanterne rouge sectorielle (-0,96%).
L'indice Stoxx de la santé (-0,69%) s'achemine vers sa quatrième séance consécutive de baisse, en raison notamment des déclarations de Donald Trump sur sa volonté de faire baisser les prix des médicaments.
Parmi les bonnes surprises du jour, Adidas (DE:ADSGN) prend 7,4%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après ses résultats, meilleurs que prévu, et le relèvement de ses prévisions.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street pratiquement inchangée mais les investisseurs prendront connaissance dans l'intervalle des résultats très attendus de l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur privé, à 48 heures des statistiques officielles du marché du travail.
Ces chiffres seront étudiés avec d'autant plus d'attention qu'ils sont dévoilés à une semaine de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale et que le marché anticipe une hausse de taux qui serait la troisième en moins de seize mois.
Cette perspective continue de profiter au dollar, qui gagne 0,1% face à un panier de devises de référence. L'euro est revenu sous 1,0560 à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait prolonger le statu quo malgré la remontée de l'inflation.
La livre sterling, elle, reste orientée à la baisse et a touché son plus bas niveau depuis la mi-janvier face au dollar comme face à l'euro, toujours affectée par des chiffres décevants sur la consommation des ménages publiés mardi.
Le pétrole poursuit son repli, sous 56 dollars le baril pour le Brent, après le rapport hebdomadaire de l'American Petroleum Institute (API), un organisme privé, montrant une hausse plus marquée qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis.
Sur le marché obligataire, le fait marquant du jour est la montée des rendements des titres allemands après une adjudication à cinq ans marquée par une demande inférieure à l'offre.
Le rendement à dix ans français, lui, est repassé au-dessus de 1%. Les statistiques du ministère japonais des Finances montrent que les investisseurs nippons ont été vendeurs nets de dette française en janvier pour le troisième mois consécutif, du jamais vu depuis 2011.
(Marc Angrand, avec Helen Reid, édité par Blandine Hénault)