Les euro-obligations ne seront "pas à l'ordre du jour" de la rencontre, mardi à Paris, entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, a indiqué lundi à l'AFP la présidence française.
Paris confirme ainsi les indications données un peu plus tôt à Berlin, où le porte-parole de la chancelière affirme que la création éventuelle d'obligations communes aux pays de la zone euro "ne jouera aucun rôle" lors de ce sommet franco-allemand, très attendu par les marchés financiers.
"Il ne faut rien attendre de spectaculaire" à l'issue de cette réunion, a ajouté Steffen Seibert lors d'une conférence de presse. "Les gens attendent une fois de plus un grand coup spectaculaire" qui règlerait d'un coup tous les problèmes, a-t-il dit, laissant entendre qu'il n'y aurait rien de tel.
En fait, la réunion entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel était prévue depuis le sommet de Bruxelles du 21 juillet, pendant lequel les dix-sept chefs d'Etat et de gouvernement de la zone avaient décidé plusieurs mesures pour sauver la monnaie unique et renforcer l'intégration économique de l'Union face à la crise des dettes.
La présidence française avait déjà annoncé que cette réunion est destinée à présenter des "propositions communes concernant la réforme de la gouvernance de la zone euro". Ces propositions seront ensuite soumise à Herman Van Rompuy, le président de l'Union.
Mais ce sommet a pris un tour plus crucial depuis les derniers développements de la crise de la dette, avec l'abaissement de la note des Etats-Unis et la nervosité des places boursières la semaine dernière, en partie due à des rumeurs sur le marché financier français.