Les partis au pouvoir en Allemagne réfléchissent à une alternative à la prime à la casse, indiquent lundi des responsables politiques, alors que cette mesure, qui soutient depuis plusieurs mois le secteur automobile, arrive bientôt à son terme.
Une solution serait de réduire l'imposition sur les achats de véhicules par les employés des constructeurs automobiles, estime Uwe Beckmeyer, responsable de la question des transports au sein du Parti social démocrate (SPD). "Au lieu de prolonger la prime à la casse, nous devrions essayer de stabiliser les ventes des constructeurs allemands grâce à une meilleure imposition des véhicules de collaborateurs", explique-t-il au quotidien économique Handelsblatt.
Le chef du gouvernement régional du Bade-Würtemberg, le conservateur (CDU) Günther Oettinger, soutient la même idée.
Les responsables politiques reprennent ainsi une idée défendue par le comité d'entreprise de BMW, selon le Handelsblatt. La fiscalité actuelle et les réductions offertes par les concessionnaires rendraient de moins en moins attractif l'achat par les salariés des groupes automobiles de voitures "maison", même s'ils bénéficient de réductions par rapport au prix du marché, selon cette même source.
La prime à la casse, qui prévoit le versement de 2.500 euros à tout automobiliste qui acquiert un nouveau véhicule en échange de la destruction de l'ancien modèle, soutient depuis plusieurs mois le marché allemand.
Mais le budget prévu de 5 milliards d'euros devrait être épuisé dans les semaines à venir et le gouvernement, qui avait déjà prolongé une fois le dispositif, a averti qu'il ne remettrait pas la main à la poche.