Pour le gouverneur de la Banque d'Italie Mario Draghi, "le pire est passé, mais la crise laisse un lourd héritage au pays", a-t-il déclaré lors d'un colloque mercredi soir.
"La crise est en train progressivement de se replier et même en Italie l'impact le plus dur est en train de diminuer. Il y a des signes positifs. Mais la sortie pour nous est difficile", a estimé Mario Draghi.
Selon le gouverneur, l'économie italienne devrait se redresser, même de peu, en 2010, tandis que pour cette année est confirmée l'estimation d'une chute du PIB "autour de 5%".
Les mesures du gouvernement, qui a débloqué près de 25 milliards d'euros pour 2009-2011, ont contribué à freiner la récession. Mais les mois à venir sont à risque pour de nombreuses entreprises, a-t-il souligné.
"Le sort de l'économie italienne dépendra plus que jamais des solutions apportées à ses vieux problèmes: les noeuds structurels qui freinent la productivité et accentuent l'écart entre l'Italie et les autres pays", a-t-il estimé.
Pour Mario Draghi, les priorités sont la valorisation du capital humain en privilégiant instruction et formation de qualité, le rééquilibrage entre le Nord et le Sud du pays, un marché du travail plus flexible et une réforme de la couverture sociale.