Le déficit budgétaire de l'Espagne a représenté 52,385 milliards d'euros sur les onze premiers mois de l'année, soit 4,84% du PIB, en baisse de 4,9% par rapport à la même période en 2010, a annoncé mardi le ministère de l'Economie.
Le pays est engagé dans un exigeant programme de réduction des déficits publics, très surveillé par les marchés.
Il vise fin 2011 un déficit budgétaire (donc seulement de l'Etat central) de 4,8%, un déficit des régions de 1,3%, un déficit des collectivités locales de 0,3% et un excédent de la Sécurité sociale de 0,4%, soit 6% du PIB au total (contre 9,3% en 2010).
"A un mois de boucler l'exercice budgétaire 2011, les chiffres de novembre permettent de prévoir que l'Etat atteindra" son objectif, souligne dans un communiqué le ministère de l'Economie.
Elu nouveau chef du gouvernement espagnol par les députés, mardi, le conservateur Mariano Rajoy a prévenu que l'objectif de 6% pour 2011 pourrait ne pas être atteint: le chiffre "risque d'être dépassé, nous le saurons le moment voulu".
Lundi, il avait dévoilé les grandes lignes de son programme d'austérité, dont une coupe budgétaire de 16,5 milliards d'euros en 2012.
Il approuvera un premier paquet de mesures d'urgence le 30 décembre.
La discipline budgétaire voulue par l'Etat espagnol est menacée par le lourd endettement des régions et des villes, hérité de l'éclatement de la bulle immobilière fin 2008, dans un pays très décentralisé.
Au troisième trimestre 2011, la dette cumulée des 17 régions autonomes atteignait 135,151 milliards d'euros, soit 12,6% du PIB du pays (contre 10,6% un an plus tôt), un record historique selon les chiffres de la Banque d'Espagne.