Les quatre principales banques grecques ont reçu lundi 18 milliards d'euros du Fonds européen de stabilité financière (FESF) en vue de leur recapitalisation, a indiqué à l'AFP une source au sein du Fonds grec de stabilité financière.
"L'ordre de virer les fonds a été donné et cela signifie que la procédure est achevée", a indiqué cette source. La Banque nationale de Grèce (BNG), numéro un du pays, a reçu 7,43 milliards d'euros, Alpha Bank 1,9 milliard, Eurobank 3,97 milliards et la Banque du Pirée 4,7 milliards d'euros.
Ces sommes font partie d'une enveloppe de 25 milliards, versée par le FESF au Fonds grec de stabilité (Hellenic Financial stability fund) pour la recapitalisation des banques grecques, après les pertes de l'ordre de 28 milliards d'euros qu'elles ont subies du fait de l'opération de restructuration de la dette en mars.
Au total, l'enveloppe atteint 50 milliards d'euros, dans le cadre de cette opération prévue par le deuxième plan de soutien mis au point en faveur de la Grèce par l'UE et le FMI.
La mission du FESF est d'emprunter sur les marchés de l'argent, à des taux faibles grâce aux garanties apportées par les Etats de l'Union monétaire, et de le reverser aux gouvernements ou banques qui en ont besoin.
La restructuration de la dette souveraine grecque a permis l'effacement d'environ 107 milliards d'euros de titres de dette détenus par les créanciers privés, mais au prix de pertes de plus de 70% pour ces prêteurs.
Un rapport de la Banque de Grèce fin juin doit réévaluer les besoins des banques et du restant des sommes qui doivent être versées, probablement en juillet. Deux autres banques grecques, en situation difficile, la Banque agricole et Postbank, doivent aussi bénéficier de l'aide du FESF, selon une source bancaire.
La Bourse d'Athènes a clôturé en hausse de 6,87% lundi, pour atteindre 518,49 points.
Selon les analystes, cette hausse fait suite aux sondages publiés dimanche donnant comme favori aux élections législatives du 17 juin le parti de la droite Nouvelle Démocratie qui a contresigné le deuxième plan d'aide au pays et les mesures d'austérité imposées en échange des prêts internationaux.