Les Bourses européennes ont terminé mardi en ordre dispersé après une conférence téléphonique des ministres des Finances du G7 consacrée à la crise en zone euro mais dont peu a filtré.
Paris a clôturé sur une hausse de 1,07% mais Francfort a perdu 0,19%. Madrid s'est contentée d'une petite progression de 0,45% alors que la Bourse suisse est restée quasiment inchangée (+0,02%).
La Bourse d'Athènes a chuté de son côté de 5,09%, à son plus bas niveau depuis 23 ans, à deux semaines du scrutin crucial du 17 juin dont l'enjeu est le maintien de la Grèce dans la zone euro.
Le marché londonien était encore fermé, comme la veille, en raison du jubilé de la reine.
Au cours de la réunion téléphonique du Groupe des Sept pays les plus industrialisés, les ministres européens se sont engagés à répondre "rapidement" à la crise qui frappe la zone euro, a annoncé le ministre japonais des Finances Jun Azumi.
"Le camp européen a déclaré qu'il répondrait rapidement" à la crise, a déclaré Jun Azumi, ajoutant que les ministres de l'ensemble du G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) "étaient parvenus à un diagnostic commun sur la crise" de la zone euro.
Dans ce contexte, les analystes attendent avec impatience une éventuelle décision de la Banque centrale européenne, qui réunit mercredi son conseil des gouverneurs à Francfort, a indiqué Nordine Naam, de la banque Natixis.
Selon Mark McCormick de Brown Brothers Harriman, la BCE pourrait baisser ses taux, probablement de 25 points de base, mais s'abstenir d'annoncer de nouvelles mesures extraordinaires, comme une nouvelle injection de liquidités à long terme pour les banques.
Le contexte reste en effet préoccupant, avec en particulier les difficultés du secteur bancaire en Espagne et la confusion politique en Grèce avant les élections du 17 juin.
L'agence de notation financière Standard and Poor's voit d'ailleurs "au moins une chance sur trois" que la Grèce sorte de la zone euro, selon un rapport publié lundi où elle relativise toutefois les risques de contagion.
Les marchés européens ont enfin été soutenus mardi par la publication d'un bon indicateur américain avec la hausse inattendue de l'indice ISM de l'activité dans les services en mai aux Etats-Unis.
En revanche, l'activité du secteur privé en zone euro a subi sa plus forte contraction en mai depuis près de trois ans.